Confessions d'un hypocondriaque
Le Coronavirus m'attend. Je le sais, je le sens. C'est une question de jours, peut-être de semaines, mais la chose est entendue : la pandémie me réclame et je vais finir en titre dans les JT du soir. Le cancer, j'ai eu. Le sida, j'ai connu. Parkinson m'a fait trembler, la mucoviscidose m'a étouffé, Alzheimer m'a vidé et la méningite m'a foudroyé. Non, je ne suis pas un défi lancé à la médecine moderne et "Man of steel" c'est Superman, pas moi. On me dit que je suis hypocondriaque, un malade imaginaire, de ceux qui encombrent les urgences et grèvent le budget de la Sécu. Si c'est vrai alors j'accuse les médias, la société, les pouvoirs publics et les laboratoires pharmaceutiques de me maintenir la tête sous l'eau.