L'appel de Charles Aznavour pour les persécutés du Moyen-Orient




Charles Aznavour: "Dans la guerre de religions qui est en train d'embraser l'Irak et la Syrie, il est essentiel, certes, de se préoccuper du sort des chrétiens d'Orient, des Kurdes, des yazidis et des autres. Mais dans cette énumération,il ne faut pas oublier une communauté chère à mon cœur, les Arméniens. On n'en parle jamais, et pourtant, en Syrie, hier encore, ils étaient quelque deux cent mille. Je suis bouleversé par les drames qui se jouent là-bas au quotidien. Notre devoir n'est-il pas d'aider moralement, et concrètement, ces populations, le plus vite possible?Je ne veux donner de leçons à personne. Je ne suis pas quelqu'un qui croit avoir raison sur tout. Je propose seulement une idée simple."

C.R.: la question qui n'est jamais posée, qui est derrière ces djadistes de l'EIL, qui les équipe et qui les finance ? 
Deux pistes bien connues, L'Arabie Saoudite et le Quatar, deux amis de la France et des USA. Ne pourrait on pas faire comme contre Poutine, des sanctions économiques, au lieu d'essayer de sauver la face.
Si l'Iran était derrière cela, les sanctions seraient tombées immédiatement.
Le plus dingue c'est que les armes utilisées par l'EL sont certainement des armes de chez nous puisque l'Arabie saoudite et le Quatar sont d'excellents clients...on peu comprendre pourquoi la question n'est jamais posée...Le sang des victimes de l'EIL est versé avec nos armes ! Jusqu'où ira-t-on pour défendre notre industrie et nos marchands d'armes !


Dans la situation actuelle, ces chrétiens, ces Kurdes, ces yazidis, ces musulmans et ces Arméniens doivent, comme tant d'autres, quitter ce pays le plus vite possible. Oui, mais pour aller où? Et pourquoi pas en France? Mes tournées et mes voyages les plus récents à travers l'Hexagone m'ont permis de découvrir de charmants villages, aujourd'hui totalement à l'abandon. Les terres sont en friche. Il y a des écoles, des bureaux de Poste, mais personne n'y a sans doute mis les pieds depuis quelques années.C'est aussi le cas des églises. Je viens d'ailleurs de traiter le sujet dans un couplet d'une chanson de mon prochain album: «Et Dieu même a quitté l'église dont les cloches ne sonnent plus.»



Puisque celles et ceux qui devraient y vivre sont partis, pourquoi ne pas les remplacer par celles et ceux qui en ont besoin? Pourquoi ne pas confier ces «villages fantômes» à ces chrétiens, ces Kurdes, ces yazidis, ces Arméniens? Ils auraient pour obligation de les reconstruire, de les faire revivre, de labourer à nouveaudes terres dont la fertilité ne fait aucun doute. Ils pourraient ainsi vivre en paix, quasiment en autarcie.Je réponds, en particulier, de mes compatriotes. Je sais qu'ils sont très travailleurs.

Dans ces populations, il y a des agriculteurs, des maçons, des peintres, mais aussi des boulangers, des bouchers, des médecins, des dentistes, des mécaniciens, dont le professionnalisme mérite des louanges. En ce qui concerne leur intégration, je ne suis pas inquiet. Je les soupçonne de parler très bien notre langue, couramment enseignée dans leurs écoles.

Et l'argent, me direz-vous? Il ne s'agit pas de mettre en place un comité caritatif avec des noms prestigieux qui organisera, dans les mois à venir, de grandes soirées afin de recueillir des fonds pour aider ces réfugiés à survivre plutôt qu'à vivre. Ma proposition est plus sûre, plus rapide, et sans doute beaucoup plus économique. Il suffirait de dégager des sommes, relativement modestes, pour acheter le matériel dont ils ont besoin pour se mettre au travail. C'est tout.
Mes fonctions d'ambassadeur d'Arménie en Suisse m'ont déjà permis de solliciter les autorités helvètes. Elles ont aussitôt agi avec une discrétionqui est la marque de fabrique de ce pays. La France doit faire de même, en confiant ce dossier, le plus rapidement possible, à un chargé de mission officiel. Je suis prêt à soutenir personnellement et physiquement,s'il le faut, une action qui se veut résolument apolitique. J'ai déjà chanté en Syrie. Je peux y retourner, mais, cette fois-ci, seulement pour parler. Pour aider toute forme de négociation avec les communautés. C'est ce que nous devons et allons faire. C'est cela, la véritable aide humanitaire.

Charles Aznavour est chanteur, compositeur et diplomate franco-arménien. Il réside à Genève, en Suisse, où il est l'ambassadeur de l'Arménie et représentant permanent de ce pays auprès de l'ONU. Il est aussi, depuis 1995, représentant permanent de l'Arménie auprès de l'Unesco.
Source: le figaro.fr 



Des yazidis obligés de fuire et réfugiés dasn les montagnes près de Sinjar © REUTERS/Youssef Boudlal

Les combattants de l’état islamique ont tué les habitants du village irakien de Kocho, en majorité des membres de la minorité yazidie. Ils ont ensuite emmenés les femmes et les enfants.

Un haut responsable irakien parlait ce samedi matin de massacre. Les victimes appartiennent à la communauté Yazidie, minorité kurde persécutée par l'Etat islamique car elle n'est pas musulmane. Les djihadistes les accusent d'être des adorateurs du diable et leur laissent le choix entre la conversion et la mort.

Saadi Ahmed Pira, le responsable de l'UPK, l'Union patriotique du Kurdistan a pu rencontrer les quelques survivants, qui lui ont raconté le massacre qui a fait suite à l'habituel ultimatum

Saadi Ahmed Pira avec Julie Marie-Leconte
Les femmes et les enfants, environs 250 personnes, ont été emmenées vers la région de Sinjar
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Le groupe n'avait jamais enlevé autant de femmes et d'enfants. Amnesty international estime à plusieurs milliers le nombre de Yazidis enlevés depuis le 3 août.

Beaucoup de Yazidis livrent des témoignages similaires affirmant que de nombreux hommes ont été exécutés et que les femmes et les enfants sont détenus dans des prisons contrôlées par l'Etat Islamique dans la province de Ninive.

Le reportage de Julie Marie-Leconte pour France Inter
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Les djihadistes de l'Etat islamique mènent depuis le 9 juin une offensive fulgurante en Irak s'emparant de pans entiers du territoire face à une résistance quasi inexistante. Depuis le 8 août, les Etats-Unis mènent des frappes aériennes sur les positions de l'EI.

Enfin une reconquête pour les Kurdes
Des bombardements qui portent leurs fruits puisque samedi les forces kurdes, soutenues par l'aviation américaine, ont lancé samedi une offensive pour reprendre aux djihadistes de l'Etat islamique le barrage de Mossoul, le plus important d'Irak, dont l'EI a pris le contrôle le 7 août.
Le barrage sur le fleuve Tigre, situé sur la rive sud du lac de Mossoul, à quelque 50 km au nord de la ville, fournit de l'eau et de l'électricité à la majeure partie de la région et est indispensable à l'irrigation de vastes zones de culture dans la province de Ninive. L'EI utilise les barrages qu'il contrôle comme des armes pouvant lui permettre d'inonder de vastes zones. 

Des largages d'aide humanitaire ont également été effectués pour venir en aide aux nombreux déplacés yazidis de la ville de Sinjar bloqués sur les montagnes environnantes dans des conditions épouvantables. Vendredi soir, le conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution demandant le désarmement et la dissolution de l'Etat Islamique en Irak. Aucune action militaire n'est prévue pour le moment, mais l'ONU garde une porte ouverte et se réserve le droit de recourir à des sanctions, voire à la force.

Parallèlement, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont cautionné vendredi, comme le demandait la France, les livraisons d'armes aux combattants kurdes qui luttent contre les djihadistes. Plusieurs Etats, dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la République tchèque et les Pays-Bas, ont fait savoir qu'ils enverraient des armes aux Kurdes ou qu'ils envisageaient de le faire. Londres de son coté, va poursuivre ses vols de surveillance du nord de l'Irak pour tenter d'empêcher de nouvelles attaques contre les minorités.
Source Franceinter.fr 

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