L'histoire se répète 14-18 : « On croit mourir pour la Patrie, on meurt pour des industriels » (video) et on prépare celle de 39-45...

De l'empire colonial français du second empire, à la fin de la deuxième guerre mondiale, comment les industriels et leur bras armés que sont les banques, ont  influencés les conflits, y compris la révolution Russe de 1917.

Michel Collon :
En cette année anniversaire, les médias racontent « comment » a eu lieu la Première Guerre mondiale (dix millions de morts), mais jamais pourquoi. « Morts pour la patrie », proclament tous nos monuments officiels. Mensonge ! 14-18, c’était déjà une guerre du fric. Non seulement chez les « méchants » (Allemagne, Autriche), mais aussi chez les « gentils (France, Angleterre, Belgique…), le véritable enjeu était : quelle puissance dominera le monde et contrôlera ses richesses ?

La vidéo ci-dessous démontre comment en 1914 les état industriels voulaient se partager de ce qui restaient des colonies, qui avaient fait la fortune des industriels dans la deuxième partie du 19 ème siècle. 

La révolution industrielle de la fin du 19 ème siècle, la construction du Paris haussmannien sous le second empire, et de toutes les capitales et grandes villes d'Europe datent de cette époque, grâce au pillage de l'Afrique. 

Imaginons s'ils fallait reconstruire Paris aujourd'hui, comme ce fut le cas à l'époque, le coût serait énorme. L'argent coulait à flot les banques prêtaient aux industriels et la main d'oeuvre du peuple européen, à peine sortie du monde agricole, ne coûtait presque rien. 
En ce début du 20 ème siècle, il fallait reconquérir de nouveaux territoires, afin de continuer l'expansion qui se ralentissait.


En bleu marine l'empire colonial français pendant le second empire




Wikipédia : De 1871 à 1914
La conquête d'Alger en 1830 représentait un premier pas vers un renouveau de l'empire colonial français, mais la conquête coloniale fut surtout le fait de la Troisième République. Cette volonté, mettant la France en concurrence avec le Royaume-Uni, aida au rapprochement avec la Russie. Mais pendant cette période, l'ennemi fut toujours l'Allemagne, d'autant que cet empire devint également un concurrent dans l'expansion coloniale lorsqu'il commença à réclamer sa « place au soleil » après l'arrivée au pouvoir de Guillaume II et l'éviction du chancelier Bismarck.

Jean Jaurès - pacifiste convaincu - consacra les dernières années de sa vie à empêcher, en vain, le déclenchement de la Première Guerre mondiale, il se lia aux autres partis de l'Internationale ouvrière, faisant planer la menace de grève générale au niveau européen. 
Il fut assassiné 2 jours après la déclaration de guerre le 30 juillet 1914. Passé cet obstacle politique que fut Jaures, la voix était libre vers le massacre des ouvriers, déjà enclins aux mouvements de grèves, comme dans les mines en Grande Bretagne. La guerre mettra fin à tous les mouvements revendicatifs des ouvriers européens, qui reprendront le combats avec les grandes grèves de 1936 soit 20 ans plus tard. 
La perte de l'Alsace et de la Lorraine ne fut jamais acceptée par les lobbies industriels de l'époque, et le gouvernement français fut le fer de lance de la première guerre mondiale. Guillaume II n'était pas très chaud pour cette guerre, il ne souhaita pas déclarer la guerre à la Russie, gouvernée par son cousin le Tsar Nicolas II. Ce sont les industriels allemands et les militaires qui poussèrent Guillaume II au conflit. Guillaume II passait à l'époque pour un failble, un poèteLe Tsar Nicolas II était indécis, la Tsarine sous l'influence de Raspoutine était pacifiste. Ce sont aussi les militaires qui firent le forcing en Russie, qui pensèrent noyée dans l'oeuf la révolte qui couvait dans le pays. 

En 1917, lorsque Lénine parti de Paris (où il vivait) vers Moscou afin de rejoindre la révolte en Russie, celui çi fit escale à Berlin, il reçu alors des allemands une valise contenant des fonds très importants, ce qu'il lui permis de financer ce qui devint rapidement le parti bolchévique.

Après la fin de la guerre, dans les années 1930 en Allemagne, Hitler et le parti Nazi furent soutenu financièrement par l'industrie et les banques de Wall Street. Le parti nazi à ses débuts aurait bénéficié largement d'apports de fonds par UBC via F.Thyssen, la famille industrielle la plus puissante d'Allemagne, et aussi Général Électric, très implanté en Allemagne

La république de Weimar impliqua fortement l'industrie américaine, notamment pour la construction du réseau électrique allemand, ainsi que la modernisation de l'industrie automobile via Henri Ford. L'entreprise Wolkswagen est le fruit de l'ingénieur Ferdinand Porsche qui en 1934,  est envoyé aux États-Unis pour étudier les méthodes de travail de Ford et de Géneral Motors.  ll y recrute des ingénieurs germano-américains et certainement des financements ...

Source Wikipédia*

La République de Weimar  fut le régime politique mit en place en Allemagne de 1918 à 1933. Durant cette période, fut introduit le plan Dawes qui visait à associer le remboursement des réparations de guerre avec la capacité économique de l'Allemagne. Les capitaux américains affluèrent, dans le sillage du Plan Dawes, et des accords furent signés entre entreprises allemandes et américaines, entre la Standard Oil et IG Farben, ou entre Krupp et General Electric, en 1927.
L'indice de croissance connut une remonté spectaculaire après la chute des années 1919-1923, pour ensuite stagner à partir de 1928.

En 1939, le déclenchement de la deuxième guerre mondiale par l'invasion de la Pologne avec 1 500 000 hommes par Hitler se fie avec du carburant vendu par les pétroliers étasuniens, et ceci continua pendant toute la guerre jusqu'à l'entrée dans le conflit des USA en 1942. 

"Dans son ouvrage « Wall Street and the Rise of Hitler », le professeur Anthony Sutton explique que “General Motors, Ford, General Electric, DuPont” et d’autres “grandes multinationales américaines intimement liées au développement de l’Allemagne Nazie, étaient contrôlées par les banques de Wall Street”, telles que “les firmes J.P. Morgan, la Chase Bank des Rockefeller et dans une moindre mesure la Warburg Manhattan Bank.”
La Standard Oil continua de fournir amplement des hydrocarbures tout au long de la guerre. Le pétrole était envoyé en Espagne puis pompé à travers la France, alors contrôlée par les Nazis, jusqu’en Allemagne.
General Motors et Ford ont construit 90% des blindés Nazis. IBM fabriqua les machines de recensement Hollerith qui aidèrent les officiers Nazis à gérer les dissidents au sein des camps de concentration."

Le grand père Bush, Prescott Bush Sénateur (père de Georges et gd père de G-W), directeur de l'Union Banking Corporation (UBC), basée à NewYork, fut en relation d'affaire avec les financiers Nazis, et notamment la banque Thyssen jusqu'en 1942. 

Son entreprise fut condamnée et dissoute sous le coup de la loi "Trading with the Ennemi Act", par le gouvernement USA, mais l'homme ne fut pas inquiété et récupéra sa fortune grâce à ses relations et au pétrole du Texas. Il nous fabriqua plus tard deux président des USA avec les dégâts que l'on connaît.  

(lire içi l'article remarquable du Guardian sur Prescott Bush et le financement de l'Allemagne nazie)





Aujourd'hui le conflit qui monte en Ukraine présage la chute de Poutine et l'ouverture de la Russie au marché USA-Europe, la Russie est un nouvel eldorado pas encore sous la coupe des groupes industriels et bancaires atlantistes. 
La France est en tête des va-t-en guerre, sans doute pour sauver nos emplois ?

Le presse complice des pouvoirs, préfère mettre en avant le conflit des amis d'Israël, se concentre sur la coupe du monde de foot, le Tour de France, et oublie l'Ukraine sauf lorsqu'il faudra mettre en avant les méchants pro-Russe et le vilain Poutine. 

La presse anglaise semble plus libre, pour exemple l'article mentionné plus haut du Guardian et qui met en avant l'enquête sur la famille Bush.

La BBC a révélée, dans son émission Newsnight du 3 juillet 2014, le projet d'invasion de la Syrie par l'armée anglaise. L'an passé, Le Royaume-uni aurait entraîné et équipé 100 000 hommes en Turquie et en Jordanie. (voir article et vidéo ici)

C.R.

2014 : Depuis le coup d’État du 22 février, perpétré avec l’aide et le soutien de l’Otan, une guerre oppose le gouvernement de Kiev aux populations légitimistes de l’Est du pays. Elle a déjà tué plus d’un millier de civils. Contrairement aux articles de la presse atlantiste, on assiste à une catastrophe humanitaire à grande échelle.
L’ambassadeur Vitaly Churkin déclarait, le 24 juin, au Conseil de sécurité des Nations unies : « Plus de 450 000 ressortissants ukrainiens ont franchi la frontière avec la Russie. La plupart vivent chez des parents ou des amis, mais rien que dans les régions frontalières, plus de 220 abris provisoires ont été installés, y compris des villages de tentes. Il y a actuellement dans ces camps plus de 19 000 personnes, dont plus de 5 500 enfants. Cependant, les districts du centre et du sud de la Russie peinent à absorber cet afflux, et de nouveaux centres d’accueil sont mis sur pied dans d’autres régions de Russie. Dans tout le pays, les populations rassemblent de l’aide humanitaire pour les habitants du sud-est de l’Ukraine.
Je ne cacherai pas que nous restons sans voix face à l’indifférence dont semblent faire montre en l’occurrence certains de nos collègues du Conseil, pourtant si enclins d’ordinaire à jouer la carte humanitaire quand cela les arrange politiquement
 » [1].




14-18 : "On croit mourir pour la Patrie, on meurt pour des industriels" from Investig'Action on Vimeo.

C’était aussi une guerre des classes dominantes contre les pauvres, contre leurs propres travailleurs exterminés froidement.
Michel Collon mène l’enquête avec trois historiens : Jacques Pauwels (« 14-18, une guerre de classe »), Anne Morelli (« Principes de la propagande de guerre ») et Lucas Catherine (« Des tranchées en Afrique »). Vous serez surpris par leurs révélations à contre-courant.
La question est donc : comment peut-on, aujourd’hui, répéter les médiamensonges d’il y a un siècle ? Serait-ce lié aux médiamensonges d’aujourd’hui ?


Un tout grand merci à Denise Vindevogel (montage), Jean-Jacques Mathy (images), Romain Dormal (son), ainsi qu’à Nicolas Castillo et Jean-Pierre Vanparys. Merci à vous de regarder cette vidéo entièrement. Pour comprendre à quel point on nous manipule, aussi sur l’Histoire.


Et merci de nous soutenir. En effet, avec cette équipe et d’autres amis, Investig’Action prépare pour la rentrée une chaîne vidéo avec toutes sortes de productions, de formes et durées diverses, afin de mener aussi la bataille de l’info sur le terrain des images. Projet stratégique, projet ambitieux, on a besoin de votre soutien !


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