Serions-nous de retour vers une certaine forme de féodalité ?

 Les nouveaux seigneurs ?

Dans l'article qui suit Le Figaro s'émeut presque de la légère baisse du salaire des grands patrons, s'émeut presque parce que vu ce qu'ils se gardent c'est assez scandaleux de parler de baisse. Quand aux banquiers, là çà grimpe toujours...

Quand j'étais à la petite école primaire, le maître nous apprenait qu'au moyen âge, il y avait les seigneurs qui possédaient tout, et qui utilisaient en servage les pauvres paysans, pour cultiver leurs terres, en leur laissant pour survivre qu'une toute petite partie des récoltes, ou en langage de notre époque, des bénéfices. Et puis quand il y avait les guerres les paysans trinquaient les premiers.

En voyant le prix humain de 14-18, ce sont bien les ouvriers et les paysans qui ont payés le prix fort d'une guerre pour rien, enfin si, pour sauver la fortune des industriels et des banquiers qui ont financés la guerre.

En Grande Bretagne les patrons utilisent  le contrat de travail flexible à zéro heures (Mac Do et Buckingham-Palace en tête). 
L'employé doit être disponible à tous moments, le nombre d'heures est flexible selon la soumission de l'employé et le besoin de l'entreprise, la flexibilité pouvant réduire vos heures à 0, avec aucun droit au chômage puisque le contrat n'est pas rompu. 
Ils seraient 1.4 million d'employés asservis. 

Cela pourrait être un sketch délirant d'un humoriste bien connu qui se lâche...mais non, le cauchemar est bien réel. 

Le chômage permet tous les excès, pour exemple ces aides-soignantes à domicile employées par des grosses sociétés anglaises qui captent les marchés en cassant les prix et qui ne paient ni les frais de déplacements des employées vers les malades, ni les temps de trajets, ni les décalages horaires entre les RDV, et bien sûr avec aucune garantie de travail avec ce famélique contrat 0.
Vous pouvez être sur la route de nuit pendant 8 heures et être payés 5 heures, frais de véhicule à votre charge, et si l'employée râle un peu ce sont les collègues qui récupèrent ses heures de travail.

Et bien c'est cela le libéralisme, et c'est la pente vers laquelle nous glissons tout doucement...
On comprend mieux pourquoi l'Europe sociale n'a jamais été faite, et ne se fera sans doute pas. 
Un espoir en Allemagne, un SMIC vient d'être mis en place afin de limiter les abus, on pouvait être payé 4 euros de l'heure.

En France, à Paris un couple de SDF depuis quinze ans à la rue, qui venait de trouver un logement (petite chambre 12 M2) se sont vu supprimer lson allocation logement parce qu'ils font la manche sur la voie publique, avec un rappel antérieur sur leur RSA. (Revenus non déclarés, on croit rêver...)

Oui, je crois vraiment que nous retournons vers une nouvelle forme de féodalité, ceux qui ont l'argent, ont tous les pouvoirs, et les autres sont asservis pour survivre. A méditer ! 

A méditer aussi pour le bulletin de vote que vous aurez choisi aux prochaines élections européennes. D'ailleurs entendez vous parler de ces élections ? Très peu, tout va se faire en catimini, afin surtout de ne pas évoquer les vrais sujets sensibles, des fois que les citoyens se réveillent et sortent de l'hypnotique Canapé-TV.

Et puis il y a des gens qui proposent une alternative, un autre regard sur l'humain, comme Pierre Rabhi, Etienne Chouars, le mouvement Colibris, d'autres aussi...

Est il possible de ramener à une autre raison d'existence une civilisation comme la notre dont la raison même d'exister est l'argent?

Est il possible d'inverser le processus et de faire comprendre qu'un employé heureux et investi dans sa mission, est beaucoup plus productif qu'un employé opprimé et stressé ?

Est il possible de faire comprendre que des responsabilités partagées sont mieux gérées et portent plus loin le projet initial?

Est il possible de faire comprendre qu'une relation vrais entre les humains est porteuse de victoires?

Est il possible d'entretenir des relations de respects envers les autres êtres vivants de la planète, animaux, végétaux, et plus encore?

 « Ha ! Si seulement la désobéissance civile était vraiment rentrée dans les mœurs ! » C'est ce que propose Maître Simon dans sa chronique du mois de mai, et il conclut par la géniale rhétorique de Michel Audiard: 

"Heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière".

C.R.

La chronique de Maître Simon " Le piège sémantique" à lire ici

Les salaires des patrons du CAC 40 ont légèrement baissé en 2013 mais pas ceux des banquiers

INFOGRAPHIE - La rémunération moyenne des dirigeants a atteint 2,25 millions d'euros l'année dernière, en léger repli de 2,1% sur un an. Le retrait de la part variable de certains dirigeants est notamment en cause. Maurice Lévy, patron de Publicis, caracole toujours en tête du classement.

Les salaires des patrons des groupes du CAC 40 ont baissé en 2013 par rapport à 2012 et Maurice Lévy, le président du directoire de Publicis, reste le mieux payé d'entre eux. Voici les deux principaux enseignements de l'étude annuelle publiée ce matin par Les Echos . La rémunération totale des patrons du CAC atteint près de 90 millions d'euros mais a baissé de 2,1% depuis le précédent classement, notamment en raison de variables moindres.
Le salaire moyen pour un patron du CAC 40 s'élève à 2,25 millions d'euros. En haut du podium, Maurice Lévy garde sa première place avec un salaire intégralement variable de 4,5 millions d'euros, suivi du PDG de L'Oréal Jean-Paul Agon (3,937 millions d'euros) et de celui de Carrefour Georges Plassat qui avec une rémunération totale de 3,735 millions d'euros fait un bond de près de 40% par rapport à l'année 2012. Source lefigaro.fr

Les salaires des banquiers en hausse

Les banquiers sont aussi largement dans le vert. Les tendances sont extrêmement favorables pour Jean-Laurent Bonnafé (BNP Paribas, +19,79% à 3,39 millions d'euros), Frédéric Oudéa (Société Générale, +8,48% à 2,7 millions) et surtout Jean-Paul Chifflet du Crédit Agricole qui a vu le sien augmenter de 45,93% par rapport à l'année dernière (et 137% pour la part variable) pour atteindre le total de 1,97 million d'euros. Des chiffres qui ont suscité le mécontentement du ministre de l'Economie Arnaud Montebourg.
En queue de classement, Henri Proglio (EDF) voit sa rémunération chuter pour atterrir à 450.000 euros, conséquence de la promesse du candidat François Hollande de plafonner les salaires des patrons des entreprises publiques. Quant à Martin Bouygues, classé 38ème, la stagnation à 920.000 euros est liée au renoncement pour la deuxième année consécutive de la part variable de ses émoluments, cette fois en raison de la dépréciation comptable de la participation du groupe dans Alstom.
Si les salaires fixes restent assez constants, les variables ont beaucoup évolué, et les banquiers sont presque les seuls pour lesquels la tendance est bonne. Ainsi, la part variable des rémunérations a baissé de 12% entre 2012 et 2013. Les exemples les plus marquants sont Pierre Pringuet (Pernod Ricard, de 1,6 million à 860.000 euros), Franck Riboud (Danone, de 1,3 million à 893.000 euros), Gérard Mestrallet (GDF Suez, -50%), une baisse équivalente à celle subie par Stéphane Richard (Orange).

1,4 million de salariés anglais ont un contrat sans garantie d'heures ni de salaire

Environ 1,4 million de personnes sont employées en Grande-Bretagne au titre de contrats "zéro heure" sans aucune garantie d'heures de travail, et donc de salaire, selon de nouvelles statistiques publiées mercredi 30 avril qui font enfler la polémique sur ce symbole de l'ultra-flexibilité britannique.
Selon cette étude de l'Office national des Statistiques (ONS), "les employeurs en Grande-Bretagne utilisent environ 1,4 million de contrats ne garantissant pas un nombre minimum d'heures".
L'ONS, qui se base sur une période de deux semaines en janvier et début février, avance qu'environ 13% des employeurs interrogés reconnaissent utiliser ce type de contrat, un chiffre qui monte à près de 50% dans le tourisme, la restauration et l'alimentation.

Les étudiants, les femmes et les seniors les plus touchés

Cette étude montre en outre que les étudiants, les femmes, les moins de 25 ans et les plus de 65 ans sont plus fréquemment embauchés avec ce type de contrat.


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