La fibromyalgie comprise: ce n’est pas dans la tête, c’est une pathologie physique réelle

kahlo_bauchPar Paul Mountjoy, le 29 décembre 2013
Le National Biotechnology Information Center (NBIC, Centre d’Information National sur la Biotechnologie, ndt) du National Institute of Health (NIH, Institut National de la Santé, ndt) a récemment publié les découvertes de recherches financées par Eli Lilly Pharmaceuticals et Forest Laboratories et déclare avoir trouvé une pathologie responsable de la fibromyalgie.
La cause de cette maladie a échappé aux chercheurs pendant des années. En fait, l’état des patients était considéré par beaucoup, dans le domaine médical, comme étant d’origine psychosomatique (dans l’imagination) du fait de la variété des symptômes qui ne se laissaient pas isoler, et l’expression de ces symptômes par les patients restait le critère principal.
Le Dr. Frank Rice écrit sur des découvertes à Integrated Tissue Dynamics comme ayant fait une percée décisive sur la cause de la fibromyalgie, rendant son diagnostic plus sûr et expliquant la multitude de symptômes et d’effets variés.
Les recherches ont identifié des changements dans notre température interne comme étant les coupables, car notre sang fonctionne comme un liquide de refroidissement à peu près comme l’eau dans le radiateur d’une voiture. Nos principaux organes et muscles actifs ont besoin d’une température constante d’à peu près 37,4°C, mais les malades ne parviennent pas à maintenir une température stable.
Si nous perdons trop de chaleur (hypothermie) ou en emmagasinons de trop (hyperthermie), le thermostat principal de notre corps, l’hypothalamus (qui est dans le cerveau, ndt), lutte pour préserver l’équilibre. Notre sang est le moyen par lequel notre corps et notre cerveau se procurent des nutriments et de l’oxygène et évacuent les déchets, et ici ce flux sanguin est perturbé.
Quand nous nous servons de nos muscles, en particulier des mains et des pieds, le sang s’écoule entre la peau et les muscles et doit être maintenu en équilibre (homéostase, ndt). Nous possédons des contrôles de thermostat internes distants de l’hypothalamus qui s’appellent des shunts artério-véneux ou shunts AV qui agissent comme des valves entre les artérioles qui amènent les nutriments et les veinules qui emportent les déchets.
Autant que l’ensemble du corps, ceux-ci doivent être synchrones pour une bonne homéostase.
La partie la plus petite de notre système sanguin, ce sont les capillaires qui sont de minuscules vaisseaux agissant comme des régulateurs de température (parmi beaucoup d’autres fonctions), et qui soit conservent soit relâchent de la chaleur. Il a longtemps été connu que lorsque endommagée par une blessure ou autre cause pathologique, la fonction capillaire est réduite, ce qui cause des problèmes chez les diabétiques.
Il a maintenant été découvert que lorsque le shunt AV est défectueux dans son fonctionnement et interfère avec la fonction capillaire, les muscles et le tissu épidermique ne peuvent pas obtenir une nutrition adéquate ou correctement se débarrasser des déchets. De plus, la régulation de la température devient un problème affectant les fibres nerveuses.
Un résultat est une accumulation d’acide lactique dans les muscles et les tissus profonds qui affecte le système musculaire et provoque de la douleur qui peut sembler ‘migrer’ entre différentes parties du corps d’un jour à l’autre et provoquer de la fatigue, régulièrement rapportée par les victimes de fibromyalgie.
Le système nerveux sympathique (instinctif, ndt) qui utilise la moelle épinière pour la communication ainsi que les fibres sensorielles ou fibres nerveuses qui transportent les signaux au système nerveux central, peuvent voir leur communication perturbée par le résultat d’un dysfonctionnement des shunts AV, et les nerfs hyper-sensibilisés envoient des signaux de douleur qui peuvent aussi ‘migrer’.
L’American Academy of Pain Medicine (Académie US de Médecine de la Douleur, ndt) a fait paraître ces recherches sur sa page de couverture, accompagnées d’un éditorial élogieux par Robert Gerwin de la Johns Hopkins School of Medicine (École de Médecine Johns Hopkins, ndt). À ce jour, la recherche est confinée aux femmes puisque les femmes semblent souffrir en plus grand nombre que les hommes de la fibromyalgie.
Selon ces recherches, la fibromyalgie a une pathologie et n’est pas psychosomatique; donc ceux et celles qui souffrent de ce ‘syndrome’ peuvent désormais être rassuré(e)s que ce n’est pas tout dans leurs têtes.
Paul Mountjoy est un auteur et psychothérapeute basé en Virginie, USA.

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