Les deux études donnent des résultats concordants et significatifs. Dans l’étude EIMS, un effet « protecteur » a été constaté chez les participants des deux sexes rapportant une consommation élevée d’alcool. Comparativement aux sujets ne buvant pas d’alcool, leur risque de développer une SEP est pratiquement diminué de moitié : odd ratio (OR) de 0,6 chez les femmes (intervalle de confiance IC 95 % : 0,4-1) et de 0,5 chez les hommes (OR 0,5 ; IC 95 % : 0,2-1). Dans l’étude GEMS, la consommation de plus de trois verres de vin ou de plus de cinq verres de spiritueux par semaine est associée à un OR de 0,7 (IC 95 % 0,5-0,8 et 0,5-0,9 pour les deux types de boissons). La réduction du risque de SEP est plus importante chez les fumeurs que chez les non fumeurs.
Les mécanismes par lesquels l’alcool influe sur le risque d’auto-immunité restent à élucider. Des données expérimentales et cliniques suggèrent que de fortes doses ont des propriétés immunomodulatrices. On a aussi constaté que l’alcool traverse rapidement la barrière hémato-encéphalique et qu’il entraine des modifications hormonales qui pourraient également médier son effet immunosuppresseur. Quoi qu’il en soit, les auteurs soulignent que, si l’on considère les résultats de ces deux études, il n’y a pas de raison de recommander l’abstinence totale aux patients atteints de SEP, et que l’alcool pourrait bien être un autre facteur de risque modifiable de cette maladie.



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