FUKUSHIMA : l'énergie a un prix, celui de nos vie .. êtes vous prêt à le payer ?



L'énergie a un prix, celui de nos vie .. êtes vous prêt à le payer ?

Réécouter en exclusivité l'interview de Jean-Pierre Petit, Astrophysicien, ancien chercheur au CNRS, un des pionniers en recherche expérimentale sur la magnétohydrodynamique.


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MEDIAPART

Le moment le plus dangereux pour l'humanité depuis la crise des missiles cubains

La piscine de combustibles usés de l'unité n°4
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Note: Ne pas oublier de lire les commentaires qui apportent des précisions sur la véracité de cet article.
Nous sommes actuellement à deux mois du moment le plus dangereux peut-être pour l'humanité depuis la crise des missiles cubains.
Il n'y a aucune excuse à ne pas agir. Toutes les ressources que notre espèce peut rassembler doivent se focaliser sur la piscine de l'unité 4 de Fukushima.
Le propriétaire de Fukushima, Tokyo Electric (Tepco), dit que d'ici 60 jours va commencer une tentative pour enlever plus de 1300 barres de combustible usagé d'une piscine en très mauvais état perchée à 30 mètres du sol. La piscine repose sur un édifice sévèrement endommagé qui penche, s'enfonce et qui pourrait facilement s'effondrer avec un autre séisme, si ce n'est pas de lui-même.

Pour un regroupement international visant à donner les moyens à Tepco et au Japon de résoudre cette crise, vous pouvez signer la pétition ici : http://www.nukefree.org/crisis-fukushima-4-petition-un-us-global-response

Les quelques 400 tonnes de combustible de cette piscine pourraient libérer 15.000 fois plus de radiations qu'Hiroshima.
Une chose est sûre concernant cette crise, c'est que Tepco n'a les ressources ni scientifiques, ni techniques, ni financières pour la gérer. Pas plus que le gouvernement. La situation demande un effort mondial coordonné des meilleurs scientifiques et ingénieurs que notre espèce peut rassembler.
Pourquoi est-ce aussi sérieux ?
Nous savons déjà que des milliers de tonnes d'eau largement contaminée s'écoulent sur le site de Fukushima, entraînant un brouet diabolique d'isotopes à longue vie vers le Pacifique. Des thons irradiés par des retombées imputables à Fukushima ont déjà été pêchés au large de la Californie.
Nous pouvons nous attendre à bien pire.
Tepco continue à déverser toujours plus d'eau sur un site proche de trois cœurs de réacteur en fusion qu'il doit continuer à refroidir coûte que coûte. Des panaches de vapeur indiquent qu'une fission pourrait se poursuivre quelque part en souterrain. Mais personne ne sait exactement où se trouvent exactement ces coriums.
Une grande partie de cette eau irradiée se trouve maintenant dans un millier d'immenses mais fragiles réservoirs qui ont été assemblés à-la-va-vite et éparpillés autour du site. Plusieurs fuient déjà. Ils pourraient tous être fracassés par un prochain séisme, libérant des milliers de tonnes de poisons permanents dans le Pacifique.
L'eau qui coule à travers le site déstabilise aussi les structures subsistantes de Fukushima, dont celle supportant la piscine de l'unité 4.
Plus de 6000 assemblages de combustible reposent dans la piscine commune à juste 50 mètres de l'unité 4. Certains contiennent du plutonium. La piscine ne possède aucun confinement au-dessus. Elle est vulnérable à une perte de refroidissement, à l'effondrement d'un bâtiment proche, à un autre séisme, à un autre tsunami.
Au total, plus de 11.000 assemblages de combustible sont dispersés sur le site de Fukushima. Selon Robert Alvarez, expert de longue date et ancien responsable du département de l'énergie, il y a 85 fois plus de césium léthal sur le site qu'il n'y en a eu de libéré par Tchernobyl.
On continue de trouver des "points chauds" de radioactivité un peu partout au Japon. On entend parler d'une intensification des taux de problèmes thyroïdiens parmi les enfants de la région.
Dans l'immédiat, l'essentiel est que ces barres de combustible doivent sortir de la piscine de l'unité 4 dès que possible.
Juste avant le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 qui ont détruit le site de Fukushima, le cœur de l'unité 4 avait été enlevé pour maintenance et rechargement de routine. Comme quelques deux douzaines de réacteurs aux US et d'autres biens trop nombreux dans le monde, la piscine conçue par General Electric dans laquelle repose aujourd'hui le cœur se trouve à 30 mètres en l'air.
On doit toutefois garder immergé le combustible usagé. C'est son revêtement, un alliage de zirconium, qui s'enflammerait spontanément s'il était exposé à l'air. Longtemps utilisé dans les ampoules de flash des appareils photos, le zirconium brûle avec une flamme chaude extrêmement vive.
Toute barre exposée émet suffisamment de radiations pour tuer en quelques minutes quiconque se trouve à côté. Un embrasement pourrait obliger tout le personnel à quitter le site et rendrait inopérable la machinerie électronique.
Selon Arnie Gundersen, ingénieur depuis 40 ans dans l'industrie nucléaire pour laquelle il fabriquait autrefois des barres de combustible, celles du cœur de l'unité 4 sont inclinées, endommagées et fragilisées au point de s'effriter. Les caméras ont montré d'inquiétantes quantités de débris dans la piscine, qui est elle-même endommagée. [Dans une interview, Arnie disait : "Ils ont admis que tout le bore s'était désintégré. Cela peut enclencher une réaction en chaîne nucléaire si les barres arrivent en contact les unes des autres dans la piscine."]
Les risques techniques et scientifiques pour le vidage de la piscine de l'unité 4 sont spécifiques et redoutables, dit Gundersen. Mais ce doit être fait avec 100 % de perfection.
Que la tentative échoue, les barres pourraient se retrouver exposées à l'air et prendre feu, dégageant d'horribles quantités de radiations dans l'atmosphère. La piscine pourrait même s'écraser au sol, déversant les barres dans un tas qui pourrait entrer en fission et peut-être exploser. Le nuage radioactif qui en résulterait menacerait la santé et la sécurité de nous tous.
La première retombée de Tchernobyl en 1986 a atteint la Californie en dix jours. Fukushima en 2011 est arrivé en moins d'une semaine. Un nouvel incendie de l'unité 4 déverserait un flot continu de poisons mortels radioactifs pendant des siècles.
L'ancien ambassadeur Mitsuhei Murata dit que des rejets à grande échelle de Fukushima "détruiraient l'environnement mondial et notre civilisation. Ce n'est pas compliqué, ça dépasse tout débat sur les centrales nucléaires. C'est un problème de survie humaine."
Ni Tokyo Electric, ni le gouvernement du Japon ne peuvent faire cela tout seuls. Il n'y a aucune excuse au déploiement concerté d'une équipe coordonnée des meilleurs scientifiques et ingénieurs de la planète.
Nous avons tout au plus deux mois pour agir.
Pour le moment, nous envoyons une pétition aux Nations-Unies et au président Obama pour mobiliser la communauté mondiale scientifique et technique afin qu'elle prenne en charge Fukushima et le travail de la mise en sécurité de ces barres de combustible.
Vous pouvez signer la pétition à : http://www.nukefree.org/crisis-fukushima-4-petition-un-us-global-response
Si vous avez une meilleure idée, donnez-y une suite s'il vous plaît. Mais faites quelque chose et faites-le maintenant.
Partagez cet article le plus largement possible et faites tourner la pétition.
L'heure tourne.

http://lesmoutonsenrages.fr/2013/08/19/le-prochain-enlevement-du-combustible-du-reacteur-4-de-fukushima/
http://www.nukefree.org/editorsblog
http://www.globalresearch.ca/humankinds-most-dangerous-moment-fukushima-fuel-pool-at-unit-4/5350779
 La roadmap de tepco (http://www.tepco.co.jp/en/nu/fukushima-np/roadmap/images/t120730_03-e.pdf):

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10/10/2013, 17:37 | Par Michel de Pracontal
L’accident de Fukushima, le plus grave survenu dans l’industrie nucléaire depuis celui de Tchernobyl, a été abondamment traité par Mediapart, avec un souci constant de rapporter une information aussi précise et exacte que possible. Il n’est pas question ici de minimiser les conséquences de Fukushima. Mais le billet ci-dessus est truffé d’erreurs, d’inexactitudes, d’approximations, d’extrapolations et d’exagérations qui donnent de la situation une image confuse et trompeuse. Or celle-ci est suffisamment préoccupante en elle-même pour qu’il ne soit utile ni de la caricaturer, ni de la déformer. Quelques points importants doivent être soulignés en priorité :
• Le problème de la piscine du réacteur n°4 n’a rien de nouveau. Il a été considéré dès le début de l’accident, par Tepco comme par l’autorité nucléaire japonaise, comme l’un des principaux points à traiter. C’est pourquoi l’évacuation des combustibles usés contenus dans cette piscine est considérée comme prioritaire.
• L’opération consistant à retirer ces combustibles pour les placer dans un lieu plus sûr est assurément complexe et demande de nombreux préparatifs. Cette opération est censée débuter en novembre, si toutefois Tepco réussit à respecter sa feuille de route, ce qui n’est pas certain.
• Depuis 2011, des informations alarmantes concernant cette piscine ont circulé. Elles ont été principalement relayées par un certain Arnie Gundersen, présenté dans le billet ci-dessus comme un ingénieur du nucléaire ayant 40 ans d’expérience, ce qui ne correspond pas à la réalité. Gundersen n’a pas travaillé dans l'industrie nucléaire depuis 1990 et son expérience des réacteurs nucléaires se limite à s’être occupé d’un réacteur de recherche au Rensselaer Polytechnic Institute. Il n’est donc pas un expert très qualifié de la production d’électricité nucléaire. Les prédictions dramatiques de Gundersen ne se sont pas réalisées jusqu’ici, et le combustible de la piscine n°4 est moins actif qu’il y a deux ans.
• L’affirmation selon laquelle les gaines de zirconium qui protègent les barres de combustible s’enflammeraient spontanément si elles étaient exposées à l’air libre est fantaisiste. Le zirconium est inflammable à l’état de poudre mais l’alliage qui constitue les gaines de combustibles est stable et résiste à la corrosion, c’est pour cela qu’il a été choisi. L’auteur du billet semble confondre le zirconium et le sodium.
• L’idée que les combustibles de la piscine n°4 pourraient déclencher une catastrophe suffisante pour menacer la survie de l’humanité est un pur non-sens. Même si ces combustibles libéraient une quantité importante de radioactivité dans l’environnement, elle serait de toute façon inférieure à celle qui a déjà été relâchée pendant les premiers jours et semaines de l’accident.
• Pour autant, la situation n’est assurément pas sous contrôle à Fukushima, contrairement à ce qu’a affirmé le premier ministre japonais, Shinzo Abe. Le problème actuellement le plus préoccupant est l’accumulation de centaines de milliers de tonnes d’eau radioactive dans des réservoirs dont l’étanchéité et la résistance n’est pas garantie. Ce problème n’est pas résolu et occupe beaucoup Tepco depuis plusieurs mois, de sorte que le retrait des éléments combustibles de la piscine n°4 pourrait être retardé.
En résumé, Fukushima est une crise grave, non résolue, qui justifie largement l’arrêt du nucléaire au Japon. Mais ce n’est ni la fin du monde, ni celle de l’humanité, ni le moment le plus dangereux depuis la crise de Cuba, et les extrapolations apocalyptiques ne contribuent certainement pas à éclairer le débat sur le nucléaire.
Les lecteurs intéressés sont invités à se reporter aux articles en lien ci-dessous : http://www.mediapart.fr/journal/international/230813/fukushima-cette-crise-que-le-monde-voudrait-oublier
http://www.mediapart.fr/journal/international/160712/fukushima-le-rapport-qui-change-tout
http://www.mediapart.fr/journal/international/060611/fukushima-lagence-japonaise-de-surete-nucleaire-revise-les-retombees-la



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