La NSA espionne aussi les ordinateurs non-connectés à internet : est-ce possible ? Oui


Nouvelle révélation du New York Times : dans le cadre de son programme d'espionnage, l'agence de renseignement américaine aurait eu recours à une technologie permettant d'accéder à des ordinateurs non-connectés à internet. Les armées chinoise et russes mais également des institutions europénnes auraient été la cible de ces programmes mouchards.


Du cyber-espionnage sans passer par internet : vous en rêviez, la NSA l'a fait...



L'agence de renseignement américaine a eu recours à une technologie permettant d'accéder à des ordinateurs non-connectés, révèle le New York Times dans un article publié mardi 14 janvier, à partir des documents divulgués par Edward Snowden mais aussi de témoignages de membres de l'administration et d'experts en informatique.

Les fréquences radio pour cibler des ordinateurs protégés
Exploitée depuis 2008 au moins, cette technologie fonctionnerait à l'aide de fréquences radio émises par des circuits imprimés ou des cartes USB insérées secrètement dans les machines-cibles. "La technologie des fréquences radio a permis de résoudre l'un des plus gros problèmes des services de renseignement américains : pénétrer dans des ordinateurs que des adversaires et certains alliés des Etats-Unis s'efforçaient de mettre à l'abri de l'espionnage ou du piratage", indique le New York Times, pécisant que "dans la plupart des cas, un émetteur radio doit être physiquement inséré par un espion, un fabricant ou un utilisateur agissant de façon involontaire."

L'un des outils utilisés par la NSA pour récupérer ces données, Cottonmouth-I, fait partie des technologies identifiées fin décembre par le magazine allemand Der Spiegel. Son fonctionnement ? A l’intérieur d'un simple câble USB, se cache une carte mère qui fournit un pont sans fil dans un réseau cible, ainsi que la possibilité d’introduire des logiciels type cheval de troie sur des ordinateurs portables ciblés.

La Chine visée, Huawei rassure.

Toujours d'après le New York Times, parmi les cibles principales de ce programme baptisé Quantum, figurent certains unités de l'armée chinoise. Des programmes mouchards auraient également été implantés dans des réseaux de l'armée russe, de la police mexicaine, des institutions européennes chargées des échanges commerciaux ou encore d'alliés des Etats-Unis tels que l'Arabie saoudite, l'Inde et le Pakistan.

La directrice financière de Huawei a, de son côté, tenu à indiquer, ce mercredi 15 janvier, que la sécurité ses infrastructures réseau ne pouvait pas être déjouée par la NSA. L'équipementier chinois était cité par Der Spiegel comme l'une des cibles du programme espion avec les américains Cisco et Jupiner Networks.
Ironie de l'histoire : Huawei, fondé par un ancien ingénieur de l'armée chinoise, s'est vu interdire l'accès à des projets d'infrastructures aux Etats-Unis et en Australie pour des raisons de sécurité. Les Américains craignaient en effet que les équipements soient utilisés pour de l'espionnage ou des attaques informatiques... au profit de Pékin. Aujourd'hui, c'est bel et bien Washington qui se retrouve sur le banc des accusés.

Julien Bonnet
http://www.usine-digitale.fr

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