Centrafrique : un autre point de vue qui change tout

Voici enfin une revue de presse qui éclaircie quelque peu la présence des troupes françaises en Centrafrique. Pour faire court en voici un résumé : 

L'ancien Président Bozizé était très copain avec les chinois qui ont signés des partenariats économiques et sociaux avec la Centrafrique avec des concessions sur les richesses du sous sol de ce pays. (voir l'article)
Lorsque les rebelles ont voulu virer Bozizé, celui-ci à fait appel à la France pour le sauver, mais que nenni, t'es plus mon copain, fallait pas laisser entrer les chinois, na ! débrouille toi ! 
Et voila fini Bozizé, les rebelles prennent le pouvoir et mettent Djotodia au palais (certaines mauvaises langues disent que la France y serait pour quelques chose). 
Et là c'est le bordel, et Djotodia appel les français au secours, et là notre François à nous, un homme au grand coeur envoi enfin les troupes pour faire de l'humanitaire. 
Et voyez vous cela va permettre à la France de récupérer les concessions pétrolières (et autres richesses minières) que visaient les chinois. Et c'est la raison de non appui des autres pays européens à l'oeuvre dite humanitaire de papa François.
Si les français étaient intervenus avant, du temps de l'ancien régime, il y aurait eu beaucoup moins de morts mais pas de récompenses minières à cause du fameux Bozizé, qui aimait trop les chinois. 

Elle est pas belle la politique internationale ? Bon tout ça est un peu réducteur, mais hélas nous ne devons pas être bien loin de la réalité. Au fait petit rappel, c'est vos impôts qui paient le coût faramineux de nos armées en Afrique, et c'est Areva, Total, Boloré et cie qui vont en profiter afin de faire de jolis dividendes à leurs actionnaires. 
Vive la France ! et bonne lecture.
C.R.


Chine - Centrafrique: un partenariat bien embarrassant pour la France, 


Centrafrique: Les dessous de la guerre confessionnelle à Bangui

Par Lyès Menacer, le 31 décembre 2013

L’Occident s’intéresse de près à la guerre civile en Centrafrique. Pendant que les médias se focalisent sur le risque d’un conflit confessionnel en Centrafrique, entre musulmans et chrétiens qui se massacrent à coup de fusils et de machettes, un système de dilapidation des richesses de ce pays se met en place loin des regards indiscrets des journalistes et de la majorité des spécialistes du continent africain.

Pour le commun des mortels, la Centrafrique n’est qu’un vaste espace où il n’existe que des forêts et une population pauvre. Il ignore l’existence de richesses naturelles, comme dans l’ensemble des pays africains. Pourtant, ce pays de six millions d’habitants recèle du pétrole, des diamants et d’autres ressources naturelles qui suscitent la convoitise des pays développés.

La France, qui a refusé d’intervenir en Centrafrique lorsque le président déchu François Bozizé lui a fait appel, a fini par envoyer ses soldats après que la crise à Bangui ait pris l’allure d’une guerre confessionnelle entre la minorité musulmane, qui a pris le pouvoir pour la première fois, et la majorité chrétienne qui crie au génocide de la part des rebelles Séléka. Officiellement, le président français François Hollande a avancé des raisons humanitaires pour justifier l’envoi de 1 600 soldats à Bangui où vivent, par ailleurs, de nombreux ressortissants français.

Cette intervention a été perçue par certains comme un acte de néocolonialisme de la part de la France, comme cela était le cas au Mali et en Libye. D’autres ont estimé que cette intervention était nécessaire pour éviter un nouveau génocide sur le sol africain. La présence française dans son ancienne colonie a aussi été saluée par une partie des Centrafricains, qui ont estimé que les soldats français dépêchés à Bangui allaient apporter un soutien de taille à la mission africaine de maintien de la paix dans ce pays qui a connu, depuis son indépendance en 1960, six coups d’Etat.

Le caractère philanthropique de l’intervention française en Centrafrique cache pourtant des visées économiques et géostratégiques, qui sont loin d’avoir un lien avec cette idée du néocolonialisme avancée par certains analystes enfermés dans l’idéologie, à une époque où il n’y a rien qui prime devant le pouvoir de l’argent et de la guerre larvée autour du contrôle des richesses de la planète. L’enjeu de la guerre à Bangui n’est pas celui de sauver les Centrafricains d’un génocide ethnico-religieux, comme on essaye aussi de nous le faire croire au Soudan du Sud, en République Démocratique du Congo, au Darfour et dans d’autres états africains, mais il s’agit de qui se servira en premier des richesses du sous-sol.

La décision précipitée de Paris d’envoyer ses troupes vise en fait à contrecarrer la présence chinoise qui a commencé à se renforcer sous l’ère Bozizé. C’est ce qui explique, en premier lieu, le refus de l’Elysée de lui porter main forte alors qu’il était sur le point d’être renversé par cette coalition qu’on disait hétéroclite des Séléka. Paris qui a toujours appuyé Bozizé l’a donc lâché pour son flirt, de plus en plus ouvertement affiché, avec le géant chinois qui a injecté des millions de dollars en Centrafrique pour s’assurer une meilleure expansion à Bangui.

Cette stratégie chinoise a déjà donné ses fruits dans les autres pays africains où Pékin a réussi à avoir sa part du marché d’exploitation des ressources naturelles en offrant son aide au développement local sous forme de projets d’ouvertures des routes pour les régions enclavées, de construction d’écoles et autres établissements publics, etc.

La France a des intérêts en Centrafrique. Aujourd’hui, elle contrôle l’économie centrafricaine ou ce qui en tient lieu. Bolloré y a la mainmise sur la logistique et le transport fluvial. Castel règne en maître sur le marché de la boisson et du sucre. Cfap y contrôle le commerce des voitures.

Depuis 2007, France Télécom est entré dans la danse. Areva est présent en RCA même si, officiellement, le géant du nucléaire n’en est encore qu’à la phase d’exploration. Total y renforce son hégémonie dans le stockage et la commercialisation du pétrole, mais il doit composer avec Tradex, une société camerounaise spécialisée dans le trading des produits pétroliers, lit-on dans une contribution d’un blogueur sur Bêafrika Sango, une agence de presse et d’information indépendante à Bangui. L’empressement de la France et la sortie du président américain Barack Obama concernant les événements de Bangui de ces derniers jours sont un indice du gros intérêt économique et géostratégique que représente la Centrafrique.

Et pas seulement la Centrafrique, qui est voisine du Soudan du Sud et de la République Démocratique du Congo, deux pays qui vivent la même crise politico-sécuritaire autour du contrôle des ressources naturelles. En Centrafrique, tout comme en RDC ou au Soudan du Sud, les rebelles sont soutenus par des pays tiers, aussi bien sur le plan humain que militaire et financier.

Le scénario est presque le même en RCA. Appuyé par des troupes étrangères, Michel Djotodia est parvenu, à la tête d’une rébellion partie du Nord, à conquérir le pouvoir à Bangui, contraignant ainsi François Bozizé à l’exil. Mais, le temps de répit a été de courte durée. Aujourd’hui, comme au Soudan du Sud où Salva Kiir joue la survie de son pouvoir, en RCA, Michel Djotodia négocie difficilement son maintien à la tête du pays. Entre ces deux voisins, il y a de fortes similitudes.

Car, outre le pétrole qui les unit et les déstabilise aujourd’hui, les régimes de Juba et de Bangui ont été mis en place par la seule et unique volonté de l’Occident. Le Soudan du Sud, créé par une mascarade de référendum populaire, a été une œuvre de l’Occident, particulièrement des États-Unis. Le pouvoir de Michel Djotodia est, sur toute la ligne, une œuvre française,

  explique Le Potentiel, quotidien sénégalais qui s’intéresse de près à ce qui se passe chez les pays voisins du Sénégal, étant lui-même une ancienne colonie française qui craint d’être contaminé par les rébellions. En résumé, la guerre civile en Centrafrique, qui prend l’allure d’une guerre opposant les Chrétiens aux Musulmans, risque de s’étaler dans le temps, ce qui fera perdurer le climat d’instabilité dans l’ensemble de toute la sous-région de l’Afrique équatoriale.


Source: http://m.fr.allafrica.com/stories/201312310521.html/?maneref=http%3A%2F%2Ft.co%2FpShEjvvVAL

http://globalepresse.com/2014/01/01/centrafrique-les-dessous-de-la-guerre-confessionnelle-a-bangui/





Centrafrique : Carte de situation des forces armées
Le pétrole, l’inconnu de la guerre
D’importants gisements ont été découverts dans le nord du pays, bastion de la rébellion. Mais le dossier est géré de façon opaque par le pouvoir.Le pétrole fait partie des nombreuses richesses du sous-sol centrafricain. Sans cette crise très aiguë entre le gouvernement et la rébellion, personne ne saurait ce qui se passe réellement autour de ce fameux pétrole. Bozizé est le seul à brandir à tout vent le dossier du pétrole comme une propriété personnelle.Le pétrole ne figure pas dans la loi de finance qui vient d’être approuvée par l’Assemblée nationale, dominée par le parti de Bozizé, avec 90 % des députés. L’opposition est tenue à l’écart. La licence [accordée à une société chinoise] est-elle donnée gratuitement à l’entreprise exploitante ? Dans le cas contraire, quel est le prix de cette licence ?Sans la guerre, Bozizé n’aurait certainement pas évoqué le pétrole. Les négociations de Libreville doivent clarifier cette question, qui échappe de fait totalement aux Centrafricains, les principaux concernés.Les ethnies qui sont traquées ici à Bangui, dans le sillage de la crise avec la coalition Séléka, sont toutes de la région de Vakaga et Bamingui-Bangoran [nord], la zone où se trouve le pétrole. Comment, alors, ces populations locales pourraient-elles collaborer sereinement avec l’Etat dans le cadre de l’exploitation de cette ressource ?L’opposition démocratique, la société civile, les politico-militaires doivent, lors du dialogue de Libreville, clarifier la question du pétrole centrafricain. C’est une richesse nationale de l’Etat centrafricain. Il y a de quoi douter de la sincérité du chef de l’Etat, notamment de son engagement à ne pas réviser la Constitution pour briguer un troisième mandat.—Julien Béla Centrafricmatin, Bangui

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