Manger Sain et Bio serait une" pathologie"....


....Êtes-vous frappé d'orthorexie ?

En tant que lecteur régulier de Santé Nature Innovation, je dois vous prévenir que vous risquez désormais d'être déclaré victime d'une nouvelle maladie par votre médecin : l'orthorexie.

Cette nouvelle maladie est à l'honneur cette semaine dans le bulletin hebdomadaire du CERIN, le Centre de recherche et d'information nutritionnelles.

Selon le CERIN, serait frappé d'orthorexie l'individu qui :
« se montre soucieux de diversifier son alimentation lors des trois repas quotidiens. Par exemple, il ne va pas manger les mêmes sources de glucides ou de protéines. Si par extraordinaire il est amené à faire un écart lors d’un repas festif, il mettra en œuvre un strict mécanisme de compensation dans les jours qui suivent : en faisant du sport, en augmentant la rigueur de son régime, en jeûnant… »
Pire encore :


« Chez certaines personnes, on trouve couramment du côté du sain toute la gamme des produits « naturels », complets, non raffinés : pâtes complètes, farine complète, sucre de canne non raffiné, etc. Du côté du malsain tout ce qui est industriel, raffiné (sucre, farine blanche), classique (pâtes, riz blanc). Bref tout ce qui a subi des transformations et s’est éloigné du « naturel », donc du « sain ».
Enfin, tenez-vous bien :
« Le bio est ainsi placé du côté du sain, mais ce n’est pas le seul critère pour définir une alimentation saine. L’aliment de saison, ou celui qui vient de la région, celui qui entretient un lien de proximité entre le producteur et le consommateur peuvent aussi être valorisés et entrer dans la « bonne » catégorie. Chaque orthorexique trace ses frontières. L’un bannit tous les additifs, l’autre divise les corps gras entre saturés et non saturés, l’autre ne rejette le sucre que s’il est raffiné, etc. Toutes les nuances et variations sont possibles. » (1)

Que fait la police ??

Ces « dangereux » individus qui font attention à ce qu'ils ont dans leur assiette, qui font du sport ou qui sautent un repas un lendemain de fête, ou qui achètent bio, inquiètent nos élites, qui se sentent le besoin d'intervenir.

Sur le site Journal des femmes, on pouvait lire le mardi 12 novembre un autre article alarmiste au sujet des orthorexiques :
« Les personnes souffrant d'orthorexie s’enferment dans un hypercontrôle alimentaire. Elles sélectionnent les aliments en fonction des bienfaits qu’ils peuvent apporter à l’organisme. »
« Ce qui est ingéré doit représenter un intérêt nutritionnel et être exempt de toute contamination. La provenance des aliments doit être connue et les vitamines préservées. » (2)
Ce comportement, selon la journaliste :
« conduit les orthorexiques dans un enfermement qui les prive d’une bonne partie de leur vie sociale. Il est impossible d’envisager un repas chez des amis ou au restaurant. C’est une véritable souffrance. »
Rendez-vous compte ! Vous commencez par essayer de manger sainement, et vous finissez dans un complet isolement social, victime d'une « véritable souffrance ».

Mais que font les psychiatres, la police ?? CRS, sortez vos matraques et vos gaz lacrymogènes !

Vite, un médicament !

A moins qu'il ne s'agisse d'une nouvelle piste pour créer un médicament ?

L'orthorexie a été décrite pour la première fois au début des années 2000 par un médecin américain, le Dr S. Bratman, comme « une obsession ou une fixation pathologique autour de la nourriture saine ».

Là où il y a « pathologie », il doit aussi exister un traitement, et un médicament.

Attendons-nous donc à ce que les Autorités de santé nous inventent bientôt un médicament contre l'envie de manger de la nourriture saine, remboursé par la Sécurité Sociale (le médicament, pas les bons aliments…).

A votre santé !
Jean-Marc Dupuis

Les autorités de santé nuisent à la santé
Jean-Marc Dupuis :
J'ai écrit il y a quelques semaines que l'attaque des Autorités de santé françaises contre la boisson énergisante Red Bull n'avait aucun fondement scientifique et que, selon moi, il ne s'agissait que d'une tactique pour justifier la création d'une future nouvelle taxe.

C'est aujourd'hui chose faite : le rapporteur de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2014, le député socialiste Gérard Bapt, a déposé le 28 octobre un amendement relatif à la taxation des boissons énergisantes, qui devraient donc être lourdement taxées dès le 1 er janvier 2014. (1)

Je ne consomme pas de Red Bull et ne suis donc pas concerné par cette taxe. Mais je constate qu'une nouvelle fois les Autorités de santé ne sont que les marionnettes d'intérêts financiers, ainsi que l'ancien ministre de la Santé François Baroin l'avait expliqué concernant la taxe soda (vous pouvezvoir la vidéo où il l'explique ici ).

Un nouvel exemple

Nous en avons eu un nouvel exemple le 23 octobre, avec la décision de l'Autorité européenne de santé d'autoriser que soit indiqué sur les sucreries qu'elles sont bonnes pour le cerveau.

Cette « allégation de santé » a été créée par le règlement n°1018/2013 du 23 octobre 2013, et ajoutée à l'annexe du règlement de 2012. Pour être précis, il est désormais permis d'indiquer sur les produits sucrés que « les glucides contribuent au maintien des fonctions cérébrales normales ».

En toute rigueur scientifique, cette allégation est incontestable puisque le cerveau a en effet besoin de glucose pour fonctionner.

Mais les glucides contenus dans les légumes, si vous en mangez de bonnes quantités à tous les repas, suffisent largement à assurer le fonctionnement du cerveau.

Il est évident que cette « allégation de santé » incitera plus encore les enfants à manger des cochonneries à la récréation, mais également au petit-déjeuner, au goûter… et à tout moment de la journée.

Notre santé entre de mauvaises mains

Cette allégation de santé accordée aux glucides vient d'un règlement européen qui vise à « protéger le public » des dangers … des produits naturels !

Le 16 mai 2012, la Commission européenne a adopté un « règlement », le n°432/2012, qui interdit d'indiquer librement sur les vitamines, minéraux et autres produits nutritionnels naturels, ce à quoi ils servent.

Vous vous en apercevez en magasin bio, et même en pharmacie, où les produits naturels à visée thérapeutique ne portent quasiment plus aucune indication sur leur usage précis, en dehors d'expressions floues comme : « participe au bien-être général », « augmente l'énergie », etc.

Si vous cherchez un protocole de prévention ou de traitement efficace contre l'arthrose, le diabète ou une maladie cardiaque, vous êtes obligé de vous en remettre aux conseils des vendeurs du magasin qui, généralement, racontent absolument n'importe quoi .

J'en fais régulièrement l'expérience lorsque je fais mes courses. Pour m'amuser, je demande au pharmacien ou au vendeur de produit bio de m'expliquer exactement à quoi sert tel ou tel produit, comme l'acétyl-L-carnitine, la phosphatidylsérine, ou même des produits beaucoup plus courants comme le silicium organique ou la vitamine E.

Cette interdiction imposée aux fabricants de produits naturels a toutefois été accompagnée d'une liste d'exceptions  : une commission spéciale examine en effet les dossiers présentés par les fabricants, lorsqu'ils disposent d'études scientifiques démontrant l'efficacité d'un produit. Certaines « allégations de santé » sont alors autorisées, et le fabricant obtient de ce fait le droit d'écrire sur l'emballage une phrase précise, dont chaque terme est défini par la commission,

Comme je l'ai déjà expliqué régulièrement, ce système, qui part d'une bonne intention, provoque une véritable catastrophe pour la santé publique. Il est en train d'entraîner la disparition de dizaines de milliers de produits naturels du marché, pour les raisons suivantes :

Les études scientifiques n'existent pas toujours. Les bureaucrates européens sont partis du principe qu'il « suffit » aux fabricants de présenter un dossier de recherche démontrant les vertus thérapeutiques de chaque aliment, comme s'il s'agissait de médicaments. Mais les aliments n'étant pas brevetables, personne n'a les moyens ni le temps de réaliser des études. Ce fut par exemple le cas du pruneau : personne n'ayant réalisé d'études assez « scientifiques » sur les effets laxatifs du pruneau, pourtant parfaitement connus, ils décidèrent d'interdire cette allégation. Des milliers d'aliments furent ainsi privés d'office de la possibilité d'être vendus avec des allégations thérapeutiques pourtant bien établies.

La tâche est trop vaste. Il existe des dizaines de milliers d'aliments naturels, qui se présentent sous des formes différentes. Ainsi l'ail rose n'est pas l'ail blanc, et les espèces européennes ne sont pas les espèces chinoises. La plupart des aliments naturels agissent en synergie. Il faudrait au Comité travailler plusieurs siècles pour rendre un avis éclairé sur chaque produit. Ne sont donc étudiés que les grands classiques, comme la vitamine D, les oméga-3, les probiotiques, et le reste passe aux oubliettes.

Les experts sont incompétents. Trop sélectionnés pour leurs diplômes en médecine conventionnelle et surtout en « toxicologie », beaucoup sont formés à voir des poisons partout. Par contre, ils n'ont généralement aucune formation valable en nutrition. Pour eux, médecine rime avec médicaments chimiques, tout le reste n'étant que « remèdes de bonne-femme ». Cela joue encore en défaveur de milliers de produits naturels qui sont rayés de la liste.

Opacité et conflits d'intérêts : les experts sont désignés par l’EFSA dans l'opacité et sans garantie sérieuse de leur indépendance vis-à-vis des lobbys industriels. La présidente, Diána Bánáti, a été obligée de démissionner en 2012, ayant simplement « oublié » de déclarer son conflit d’intérêt avec le lobby pro-OGM International Life Sciences Institute (ILSI) où elle est retournée travailler. Une autre démission a fait grand bruit : celle du commissaire européen en charge de la Protection des consommateurs (DG SANCO), M. John Dalli, pris la main dans le pot de miel du lobby du tabac.

Le résultat est que, le 23 mai 2012, après six années d'études, le comité d'experts a accouché péniblement d'une liste de… 222 allégations autorisées, sur 40 000 dossiers. On évalue de plus à des dizaines de milliers le nombre de produits naturels, et combinaisons de produits naturels, trop peu rentables pour que quiconque se soit donné la peine de constituer un dossier.

Par contre, appelés à se prononcer sur le rôle des glucides dans le corps, les experts n'ont pas eu d'autre choix que de reconnaître qu’en effet, les glucides sont indispensables au bon fonctionnement du cerveau ! Et tant pis si manger plus de sucre est la dernière chose dont les enfants (et les adultes) ont aujourd'hui besoin. Les fabricants pourront désormais mentionner que les glucides contribuent au maintien des fonctions cérébrales. Bravo les experts européens !

A votre santé,

Jean-Marc Dupuis

Retrouvez mes meilleures chroniques dans L' Intégrale Santé Naturelle (J.-M. Dupuis, 2013, SNI éditions, 384 p.) disponible ici (lien cliquable). Tous mes droits d'auteur seront reversés à l' Institut pour la Protection de la Santé Naturelle, association sans but lucratif qui défend le droit de chacun de se soigner autrement. Acheter mon livre est aussi un moyen de soutenir leur généreux combat.

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