L’homme européen a grandi de 11 cm depuis un siècle tandis que son QI a chuté de 14%
La taille moyenne des hommes en Europe a progressé de 11 cm
entre 1870 et 1980, passant à 1,78 m, selon une étude publiée lundi par la
revue Oxford Economic Papers.
Les auteurs y voient un effet des progrès de la médecine et
de l'amélioration des conditions de santé des Européens. Donnée surprenante :
durant les deux guerres mondiales et la crise économique des années 1930,
malgré l'extension de la pauvreté, les rationnements et les douleurs de la
guerre, l'augmentation de la taille moyenne des Européens s'est accélérée. Ce
résultat pourrait être lié à la baisse du nombre d'enfants par famille.
L'étude, dirigée par Timothy Hatton, professeur d'économie à
l'université britannique d'Essex, porte sur des hommes âgés de 21 ans environ
dans 15 pays européens. Pour rassembler des données exploitables, hors les
récentes décennies, les chercheurs ont notamment exploité les mensurations
prises au moment du service militaire. L'augmentation de la taille des femmes
n'est pas étudiée faute de données.
La progression n'est pas identique à travers le continent.
En Espagne, les hommes ont gagné en moyenne 12 centimètres, passant de 1,63 m
sur la période 1871-75 à 1,75 m sur la même période au XXe siècle. En Suède, la
hausse était de 10 cm (1,80 m en 1971-75). Les Français, eux, ont gagné 1 cm
depuis 1981 (1,75 m en moyenne entre 19 et 65 ans en 2007).
Parmi les autres facteurs de hausse, les chercheurs listent
la hausse du niveau de revenu, l'amélioration des conditions sanitaires dans
les foyers, les services sociaux et les systèmes de santé d'Etat.
Le QI occidental aurait baissé de 14 points depuis la fin du XIXe siècle
Une équipe internationale a publié en mai dans la revue
Intelligence un article qui affirme que les hommes étaient plus intelligents à
l'époque victorienne que ne le sont les populations modernes.
La fin du XIXe siècle en Occident a correspondu avec une
explosion de l’innovation et du génie humains, écrivent les chercheurs,
qualités qui semblent avoir depuis décliné. Ils ont même mesuré cette perte,
qu’ils estiment être de 1,23 point de QI par décennie, soit 14 points au total.
L’équipe «a comparé des données recueillies à la fin de l'époque victorienne
avec des données actuelles, écrit Radio Canada. Selon cette étude, le temps de
réaction moyen d'un homme en 1889 était de 183 millisecondes, alors qu'il était
de 253 millisecondes en 2004».
Or, le temps de réaction est jugé par les chercheurs comme
étant un bon indicateur du QI et des capacités cognitives.
Mais la partie polémique de l’étude concerne la cause
attribuée à cette tendance à la baisse. Car pour le co-auteur de l’étude, le
docteur Jan te Nijenhuis de l’université d’Amsterdam, cette tendance est liée à
la fécondité plus faible des femmes plus éduquées et plus intelligentes, relate
le Huffington Post.
D'autres études ont déjà avancé l'hypothèse d'un lien entre
sélection génétique et niveau d'intelligence. Puisque les femmes les plus
intelligentes et les plus aisées ont moins d'enfants en moyenne, la
reproduction des générations favoriserait une baisse du niveau général...
Une conclusion qui évoque fortement le scénario du film
Idiocracy, dans lequel un Américain d’intelligence moyenne se réveille après
avoir été cryogénisé pendant plusieurs décennies dans une société où la
reproduction des couples les moins intelligents a fait baisser drastiquement le
niveau intellectuel de la population…
Récemment, des extraits de la thèse de doctorat du chercheur
Jason Richwine, membre du think tank conservateur Heritage Fondation, republiés
par un journaliste du Washington Post, ont provoqué un tollé. Le chercheur y
expliquait que le QI des immigrés latinos était plus faible que celui des
blancs.
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