Le langage du cœur pour communiquer avec les animaux
© Jean-Romain Pac
Peut-on vraiment communiquer avec les animaux ? C’est ce
qu’assure Laila del Monte, ancienne brillante danseuse de flamenco, qui
aujourd’hui organise des séminaires de communication animale.
Ce matin-là, trente-six participants sont réunis dans la
salle communale de Hesse, un petit village de Moselle, pour assister à un
séminaire de deux jours, organisé par Laila del Monte, spécialiste
hispano-américaine renommée en communication animale, de passage en France.
Un pays qu’elle connaît
bien pour y avoir poursuivi ses études universitaires en religions comparées.
De son passé de danseuse, la jolie brune a conservé la grâce et une prestance
presque féline. Si face à elle, l’auditoire est majoritairement féminin –
seulement trois hommes sont présents –, toutes les générations et toutes les
catégories sociales sont représentées. Âgés de 18 à 65 ans, ces « étudiants »,
comme aime à les appeler Laila, exercent des activités professionnelles très
variées : éleveur équin, employée de banque, fermière, secrétaire, ostéopathe,
chef de projet dans le bâtiment, commerciale, énergéticienne, traductrice,
radiesthésiste, retraitée... Certains sont ici pour apprendre à communiquer
avec leur propre animal de compagnie, comme Micheline, assistante de recherche
en biologie moléculaire venue avec sa petite chienne Eila. D’autres espèrent
améliorer leurs compétences professionnelles. C’est le cas d’Angel, éducateur
canin venu d’Espagne ou de Patricia, médiatrice animale en milieu carcéral à
Strasbourg.
Ces participants ont deux points communs : leur passion pour les animaux, et l’objectif qu’ils visent, acquérir, durant ce week-end d’apprentissage, les rudiments d’une technique élaborée par Laila del Monte permettant de mieux comprendre nos amies les bêtes. Il s’agit notamment de déceler chez elles les causes d’éventuels comportements inhabituels ou de certaines douleurs, et de tenter d’y remédier en essayant d’échanger avec elles « d’esprit à esprit ». Cette méthode, intitulée From Spirit to Spirit (d’esprit à esprit) offrirait en effet la possibilité de se connecter aux animaux par « télépathie » pour percevoir leurs pensées et leurs émotions transmises sous forme d’images, d’odeurs, de sensations physiques ou de ressentis émotionnels.
En quoi tient la communication
animale ?
Installés
sur des chaises placées devant elle, en demi cercle, nous écoutons dans un
silence quasi religieux les premiers mots de notre intervenante, exprimés dans
un français presque parfait : « Je vous remercie
d’être venus si nombreux. Quand j’ai commencé mes premiers cours en Europe, il
y a dix ans, nous étions entre cinq et dix personnes, seulement. Cela signifie
qu’aujourd’hui, de plus en plus de gens s’ouvrent à l’idée que les animaux, au même
titre que les humains, sont dotés d’une conscience et qu’ils ont eux aussi des
pensées et des émotions – l’amour, l’amitié, la joie, le dévouement,
l’entraide, la patience, la compassion, la souffrance, la tristesse, la peur,
la jalousie, la colère ou l’énervement. Il a été prouvé scientifiquement que le
cerveau humain émet et reçoit des fréquences vibratoires qui peuvent être
perçues instantanément par d’autres cerveaux humains. De la même manière, les
animaux génèrent eux aussi des fréquences vibratoires produites par leurs
pensées et leurs émotions que nous pouvons capter, même à distance, et traduire
en mots. Quand j’entre en communication avec un animal, mon esprit se projette
vers lui. Je perçois alors ce qui se passe à l’intérieur de lui et ce qu’il
ressent, comme si j’étais à sa place. Vous allez me demander comment je sais
que ce n’est pas le fruit de mon imagination ? D’abord parce que je le sens à
l’intérieur de mon cœur et dans toutes mes cellules, ensuite parce que ces
informations sont validées par le « gardien » de l’animal. Ici, je vous
demanderai d’employer ce mot plutôt que celui de « maître » ou de «
propriétaire » car les animaux ne sont pas nos esclaves et ne nous
appartiennent pas. » Source inrees.com
Editions Véga (Janvier 2011 ; 155 pages)
Editions Véga (Mars 2012 ; 240 pages)
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