Le choix cornélien du déodorant: ça pue ou ça tue ?



Il fait beau, il fait chaud et vous sentez mauvais. Ou alors vous sentez bon, mais vous avez sûrement empoisonné vos aisselles et vous allez bientôt être pris d'atroces convulsions. S'ensuivra de la bave verte qui sortira par écume de votre bouche.

On a tous entendu parler des risques de nocivité des déodorants. De temps en temps, on voit un reportage sur le sujet et puis ça s'arrête là. Pas l'ombre d'un scandale sanitaire en vue. Du coup, une majorité d'entre nous continue à se tartiner les dessous de bras de senteur «tropicales» ou «sauvages», bref n'importe quoi qui ne ressemble plus à de la sueur humaine.



Et vu la multiplication des publicités pour déos pour hommes, le marché est en pleine expansion. Les hommes ont enfin, eux aussi, perdu le droit de transpirer. Ce n'était pas exactement l'égalité à laquelle les féministes aspiraient mais tant pis.

En faisant des recherches sur la nocivité des déodorants (essentiellement ceux qui contiennent de l'aluminium et ses dérivés ainsi que des parabens), j’ai assez tristement constaté que sur le sujet, on trouve tout et son contraire et beaucoup de «rien n’est prouvé quant à la nocivité des déos» et de «rien n’est prouvé quant à leur non-nocivité», «tout va bien mais en fait on sait pas trop», «on vous tiendra au courant le jour où on aura mené une étude digne de ce nom, la bise, à bientôt».

Par exemple, Doctissimo nous explique que tout va bien, citant au passage une lettre des laboratoires Vichy:

«Nous sommes convaincus de la sécurité des ingrédients que nous utilisons et nous pouvons très légitimement rassurer nos consommateurs sur la sécurité de tous nos produits».

Sauf que le papier date de 2004.

Et depuis, c’est-à-dire en octobre 2011, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé a sorti une étude qui ne conclut pas grand chose mais on y lit quand même «cette évaluation du risque montre que l’exposition à des produits antitranspirants avec des concentrations de 20% de chlorohydrate d’aluminium ne permet pas d’assurer la sécurité sanitaire des consommateurs dans les conditions normales d’utilisation».

On peut penser que c’est encore des trucs de Français obsédés par le principe de précaution. Mais il y a un paragraphe plus intéressant:

«en conclusion, afin de limiter le risque lié à l’exposition à l’aluminium, l’Afssaps recommande de: • restreindre la concentration d’aluminium dans les produits antitranspirants ou déodorants à 0,6%. Cette valeur est volontairement exprimée en aluminium, afin qu’elle puisse s’appliquer aux différentes formes utilisées dans les produits cosmétiques; • ne pas utiliser les produits cosmétiques contenant de l’aluminium sur peau lésée. En effet, étant donné la forte absorption rapportée dans ces conditions, il serait nécessaire d’informer le consommateur que les produits antitranspirants ou déodorants ne doivent pas être utilisés après le rasage ou en cas de lésion de la peau de type microcoupures. L’afssaps préconise que cette information figure sur les conditionnements.»

Nous y voilà. Il faudrait non seulement réduire le taux d’aluminium mais carrément les interdire sur peau lésée. Concrètement c’est quoi une peau lésée? C’est tout bêtement une peau épilée. Sur nos déos qui sentent bon, il devrait y avoir écrit «Ne pas utiliser sur une peau rasée ou épilée».

Sauf qu’évidemment, quand vous êtes une femme qui veut sentir la vanille ou l'hibiscus sous les bras, y’a 98% de chances pour que vous soyez également une femme qui n’aime pas trop avoir des poils sous les bras. (Ce qui tend à devenir de plus en plus vrai pour les hommes aussi.)

C’est un véritable cercle vicieux: s’épiler favorise les mauvaises odeurs, donc encourage à utiliser des déodorants qui stoppent la transpiration, déodorants qu’il ne faut précisément pas utiliser sur peau épilée. (Si vous aimez les chiffres, il y en a un qui est peu remis en question: c’est le taux d’absorption de ces produits par voie cutanée, 0,5% sur une peau normale, 18% sur une peau «lésée».) On ne s'étonne pas vraiment que les fabricants de «déodorants qui t'empêchent de sentir mauvais» aient décidé de ne pas suivre cette recommandation de l'Afssaps. Parce que dans ce cas, ça se trouve, ils auraient aussi dû modifier leur campagne de pub. On aurait alors vu des femmes s'étaler de la fleur d'hibiscus sur leurs poils des aisselles.  

Vous allez me dire que de toute façon, avec tout ce qu’on ingère de trucs potentiellement cancérigènes (salut la génération des biberons au bisphénol), un de plus ou de moins... La vie est toxique. Mais c’est justement ce que pointent les scientifiques détracteurs de ces déos. Ils précisent que le risque c’est l’action combinée de plusieurs facteurs. Il n’y a pas d’études qui affirment que les déodorants provoquent le cancer. En fait, le déodorant favoriserait certaines maladies. (Les cancers notamment parce que ces substances «passent par les réseaux lymphatiques situés au niveau des aisselles et partent vers les seins composés de graisse où il s'accumule». Mais aussi les maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson parce que l’aluminium pourrait remonter s’attaquer au cerveau.)

Donc ne tombons pas dans la paranoïa non plus. Il s'agit de déterminer si on décide de se rajouter un risque supplémentaire. Et il s'agit surtout de le faire en toute conscience. 

C’est pas parce que vous arrêtez d’utiliser un déo qui sent bon que vous n’aurez pas de cancer. Par contre, en utiliser, ce n’est pas la meilleure idée que vous ayez eue.

Pour prendre mon cas personnel, après des heures à lire toutes ces études, je me suis auto-concertée et j’en suis arrivée à la conclusion d’appliquer le principe de précaution.

J’ai donc acheté des déodorants sans tous les trucs nocifs (parabens, parfum, alcool, aluminim etc.) Je me sentais tellement mieux. Tellement rassurée. Mais après, j’ai surtout senti que je puais. Il a fallu affronter la vérité: les déodorants non mortels ne déodorent pas.

J’en ai essayé plusieurs (Sanex «natur protect» et Vichy «soin déodorant 24h peaux très sensibles ou épilées») pour en arriver toujours au même constat : ça ne marche pas.

A ce stade, je suis donc en mesure d'affirmer l'efficacité redoutable du chlorure d'aluminium.  

Alors je pose la question à Madame La Société: tout ce que vous avez à me proposer comme alternative, madame, c’est sentir bon avec un cancer du sein ou sentir mauvais avec peut-être quand même un cancer du sein? Merci hein. Super. Je vous rappelle qu’on est en 2014.

Vous allez me dire que c'est parfaitement futile de ma part de m'inquiéter de mauvaises odeurs alors qu'on parle de sécurité sanitaire. Peut-être. Mais je ne suis pas la seule à être arrivée à ce constat, et à me remettre du déo non toxique 3 fois par jour.

Ttiou Lecoq

Commentaires

Il y a une solution, au poil !


Si s'épiler favorise les mauvaises odeurs, c'est que les poils permettent à la transpiration de s'évacuer en créant une micro ventilation, et ainsi éviter une irritation de la peau provoquée par la sueur.

C'est cette évaporation de la sueur qui dégage une odeur. D'où vient cette odeur ?


La peau est un émonctoire, qui sert à évacuer les toxines à travers la sueur. Nous évacuons aussi nos toxines à travers l'urine, les selles, les poumons etc.

Le problème des odeurs est lié aux différents type de toxines évacuées, ces toxines sont générées par notre alimentation et nos habitudes (Tabac - alcool...) Nous pouvons constater par exemple lorsque nous mangeons des asperges l'odeur de notre urine devient particulièrement désagréable, cela est lié à certain composants de cette plante qui serait une molécule soufrée, utilisée aussi par le Putois pour faire fuir ses ennemis. Ce sont là des évacuations odorantes liées à une consommation ponctuelle d'asperges.


La transpiration évacue elle, les toxines stockées dans les tissus que constitue la peau et ses graisses. Ces toxines ont été accumulées progressivement au fur et à mesure de notre vie et surtout en fonction de notre régime alimentaire.

Là où nous ne sommes pas tous concernés de la même manière, c'est que des émonctoires sont plus activés que d'autres, en effet certains transpirent peu, et pas au même endroit.

Si votre transpiration présente une odeur forte, c'est que vous avez stockés des toxines dans votre peau, et surtout dans les graisses, et qu'il faudrait sans doute remettre en cause certains aspects de votre alimentation. La consommation de viande, de graisses animales, les produits laitiers, les addictions de confort, sont chargés en toxines et votre peau évacue simplement ces excès pour votre plus grand bénéfice, car dans le cas contraire ces polluants restent dans le corps, atrophient les systèmes cellulaires et se transforment en cancer après quelques dizaines d'années.


Donc transpirer c'est bien, le sport permet cette évacuation des toxines, et les produits qui stoppent la transpiration sont une aberration.


Alors comment faire pour transpirer sans odeur ?


Changer vos habitudes alimentaires, de vie, vos addictions et mangez mieux !

Faites des essais sur une période de 3 semaines et vous verrez que les odeurs vont diminuer progressivement.

Une mono diète où un jeûne sont des solutions qui vont vous permettre d'évacuer vos toxines et de repartir sur de bonnes bases, avec une alimentation plus saine ... et moins d'odeurs !


Et en plus vous allez perdre du poids, votre peau sera plus belle, et les moustiques ne vous piquerons plus, bref que du bonheur !

CR

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