Mandela - Hessel : 2013 les grands départs

Nelson Mandela : de grâce ! Laissez le partir ! 
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ÉTATS-UNIS  Mandela, un héros pour Obama

Les deux hommes ne se sont rencontrés qu’une seule fois en 2005, mais le grand leader sud-africain a toujours eu une place à part dans le panthéon du président américain.

Barack Obama regarde à travers les barreaux de la cellule de Mandela lors de sa visite à Robben Island, le 20 août 2006 - Photo AFP.
Barack Obama regarde à travers les barreaux de la cellule de Mandela lors de sa visite à Robben Island, le 20 août 2006 - Photo AFP.

Au début de l’année 2005, Barack Obama était sénateur depuis quelques semaines seulement lorsque la célèbre animatrice de télévision Oprah Winfrey lui a proposé de transmettre un message de sa part à Nelson Mandela.



Obama a alors disparu dans les coulisses du plateau télé pour écrire sa note, mais il y est resté tellement longtemps qu’au bout d’une demi-heure son porte-parole Robert Gibbs s’est décidé à montrer sa tête à la porte. “Il faut me laisser un peu de temps, lui a répondu Obama. Je ne peux pas griffonner un mot comme ça à Nelson Mandela.”



Une rencontre avortée


Barack Obama espérait rencontrer – pour la première fois en tant que président – le vieux leader sud-africain, âgé de 94 ans, à l’occasion de sa tournée officielle en Afrique. Mais le 8 juin, Nelson Mandela a été hospitalisé à la suite d’une infection pulmonaire chronique et est toujours aujourd’hui dans un état critique.



Cette rencontre aurait été riche de symboles des deux côtés de l’océan : ces deux hommes de générations différentes sont entrés dans l’histoire en tant que premiers présidents noirs de pays profondément marqués par la discrimination raciale. Tous les deux ont fait preuve d’un pragmatisme mesuré et tous les deux ont inspiré de nombreux partisans et déçu nombre d’autres.



Nelson Mandela a longtemps été un modèle pour le président américain, qui a rappelé, le 27 juin, lors d’une conférence de presse à Dakar, comment le mouvement lancé par l’ancien opposant sur un autre continent avait inspiré son propre militantisme. D’après ses proches, pour Barack Obama et nombre de ses contemporains, la lutte contre l’apartheid a été l’équivalent du mouvement pour les droits civiques pour la génération précédente.



“Mon premier acte de militantisme politique remonte à l’époque où j’étais à l’Occidental College, a souligné le président américain. J’ai participé au mouvement antiapartheid à partir de 1979-1980 parce que les événements en Afrique du Sud m’inspiraient.” A l’époque, Obama ne pensait “pas nécessairement que Mandela serait un jour libéré”.



“La force de persévérer”


Obama évoque rarement la question raciale et évite généralement de parler du combat de Nelson Mandela en public ou en privé. D’après ses proches, il juge présomptueux de se comparer à Nelson Mandela, un homme emprisonné pendant vingt-sept ans – dont une bonne partie à Robben Island – avant de mettre fin à l’apartheid et de devenir le premier président noir d’Afrique du Sud.



Ses plus proches conseillers soulignent toutefois à quel point le leader africain a été une source d’inspiration pour le président américain dans les moments les plus difficiles. Pour Valerie Jarrett, conseillère et amie du président, Nelson Mandela lui a donné “la force de persévérer”. Dans la préface qu’il a rédigée pour le livre de Nelson Mandela, Conversations avec moi-même, paru en 2010, Barack Obama écrit qu’il a été très tôt influencé par le combat du leader sud-africain. “Par l’ampleur de son sacrifice, il a appelé les gens du monde entier à faire ce qu’ils pouvaient au nom du progrès humain, écrit-il. De la plus modeste façon, j’ai fait partie de ceux qui ont essayé de répondre à son appel.”



Tous deux ont parfois déçu


Le président américain évoque également ce qu’il a peut-être retenu comme la plus grande leçon du combat de Mandela : la nécessité de persévérer face à l’adversité. A l’image de Mandela, qui a suscité la colère de certains compatriotes noirs qui voulaient une redistribution plus radicale des richesses de la nation, Barack Obama a parfois déçu ses plus ardents défenseurs.

“Nous vivons tous des jours où le changement paraît difficile, où nos adversaires et nos propres défauts peuvent nous inciter à choisir une voie plus facile et à délaisser nos responsabilités, écrit Obama dans sa préface. Mais même avec le peu de soleil qu’il percevait depuis sa cellule de Robben Island, Nelson Mandela pouvait voir un avenir meilleur, un avenir qui valait la peine de faire des sacrifices.”



Les deux hommes ne se sont rencontrés qu’une seule fois, de manière improvisée, à Washington en 2005. Des conseillers de Mandela l’avaient incité à prendre quelques minutes pour faire la connaissance d’un jeune sénateur démocrate en pleine ascension du nom de Barack Obama. Le futur président américain était en route pour un rendez-vous mais il avait fait un crochet par l’hôtel Four Seasons de Georgetown où était descendu Mandela.
De cette rencontre, il reste une image emblématique de la silhouette d’Obama à côté d’un Mandela vieillissant.



“Je n’ai pas fait beaucoup de choses”


C'est David Katz, le chauffeur et assistant personnel d’Obama à l’époque, qui avait pris cette photo, dont un exemplaire se trouve aujourd’hui dans les bureaux de la fondation de Nelson Mandela et un autre dans le bureau ovale. “Il était impressionné et honoré de rencontrer un homme comme Nelson Mandela, se souvient Katz après la rencontre de cinq minutes entre les deux hommes. Il était sous le choc.”



Mandela, qui s’était déjà retiré de la vie politique, avait exprimé son admiration pour Barack Obama après leur rencontre. Il avait confié à sa petite-fille, Tukwini Mandela, qu’il pensait que c’était “un jeune homme très intelligent et qu’il l’aimait beaucoup”. Lorsqu’il a reçu le prix Nobel de la paix en 2009, Obama a déclaré : “Comparé à certains géants de l’histoire qui ont reçu ce prix – Albert Schweitzer, Martin Luther King, George Marshall et Nelson Mandela – je n’ai pas fait beaucoup de choses.”



Lors d’un entretien sur une chaîne de télévision russe la même année, Obama a évoqué ses héros personnels : “Sur le plan international, je dirais Nelson Mandela et Mahatma Gandhi. Je suis fasciné par les hommes capables de transformer radicalement la société sans recourir à la violence, mais en agissant sur l’esprit et le cœur des gens.”

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