Exposition au soleil : les bons filtres et ceux à fuir ...



L’analyse de 15 études épidémiologiques laisse penser que les coups de soleil augmentent le risque de mélanome à toutes latitudes, alors que l’exposition cumulée n’augmente le risque qu’aux latitudes basses (entre le 20ème et le 34ème parallèle). 

 La France et les principaux pays francophones se situent au-dessus du 34ème parallèle. Donc si l’exposition chronique au soleil n’est pas un facteur de risque à nos latitudes, alors les messages de santé publique ne sont pas adaptés, car ils se focalisent sur l’évitement du soleil et l’utilisation de crèmes solaires.

Il y a une autre raison d’utiliser les écrans solaires avec parcimonie. Plusieurs filtres UV se comporteraient comme des perturbateurs endocriniens si l’on en croit une série d’expériences chez l’animal.



L’a ffaire remonte à mars 2001 quand Margaret Schlumpf de l’Institut de pharmacologie et toxicologie de l’université de Zurich (Suisse) publie une étude portant sur 6 filtres communément utilisés dans des écrans solaires. 
Réalisée in vitro et in vivo, l’étude montre que cinq d’entre eux, en particulier la benzophénone-3, font proliférer des cellules tumorales mammaires tandis que d’autres augmentent le poids de l’utérus de rats femelles de manière dose-dépendante. 
Cellules tumorales, tests utérotrophiques : il s’agit là des critères communément retenus pour évaluer les e ffets hormonaux d’une substance. Emoi dans l’industrie cosmétique. 

Car les filtres en cause ne se retrouvent pas uniquement dans les écrans solaires. « Ils sont intégrés dans les crèmes de jour et de nuit, les lotions, les laques et gels capillaires, les bains moussants, les rouge à lèvres, sans que leur présence soit toujours signalée, explique la toxicologue. Ils servent parfois à protéger d’autres actifs de ces produits cosmétiques. » Et ces filtres lorsqu’ils sont appliqués sur la peau passent dans la circulation. La BP-3 a été retrouvée dans 96 % des échantillons d’urine aux Etats-Unis et plusieurs filtres UV ont été détectés dans 85 % des échantillons de lait maternel d’une étude conduite en Suisse. En réalité, c’est une véritable soupe chimique qui passe à travers la peau : les filtres eux-mêmes, mais aussi avec eux les composés classiques retrouvés dans les cosmétiques, en particulier les phtalates, les parabens.

Depuis, Margaret Schlumpf et son équipe persistent et signent. Leurs expériences montrent que les filtres provoquent chez l’animal des altérations qui touchent le développement, la reproduction, l’axe hypothalamus-hypophyse-thyroïde.


Les filtres solaires à éviter :

Lisez bien les étiquettes. Ces ltres chimiques sont indésirables : benzophénone-3 (BP-3), 
3-benzylidene camphor (3-BC), 3-(4-methylbenzylidene) camphor (4-MBC), 2-ethylhexyl 4-methoxy cinnamate (OMC), Homosalate (HMS), 2-ethylhexyl 4-dimethylaminobenzoate (OD-PABA) et 4-aminobenzoic acid (PABA). 


En résumer :

Les crèmes pourraient prévenir les cancers basocellulaires (les plus fréquents), mais il n’y a pas de preuves,à ce jour qu’elles préviennent les cancers spinocellulaires et les mélanomes à nos latitudes.

L’usage de crèmes en vacances induit trop souvent un faux sentiment de sécurité qui peut conduire à recevoir trop d’ultraviolets. Il faut en être conscient  lorsqu’on les utilise. 

Y avoir systématiquement recours n'est pas un bon conseil, il faut plutôt les réserver à des expositions « subies » (promenade en bateau, travail en extérieur, activité sportive...).

Si la peau rougit ou commence à brûler, avec ou sans écran solaire, il faut se mettre à couvert ou s’habiller. 

Le simple fait de ré appliquer un écran solaire sur la peau ne protège pas du risque d’atteinte cellulaire.


La meilleure protection contre une irradiation excessive sont les vêtements et… l’ombre.

L’étude menée par l’INSERM chez les enfants montre que le port de vêtements diminue de 40 % le nombre de grains de beauté. Mais il y a vêtements et vêtements (voir tableau). Il faut donc protéger les enfants en utilisant les vêtements et en imposant des siestes après le repas, comme on le faisait autrefois. Mais il faut protéger sans excès car le bronzage est béné que, tout comme la synthèse de vitamine D ! 

Il ne faut pas aller sur la plage sans lunettes, chapeaux, parasol, et T-shirts, si possible en tissu épais. 
Le polyester est le tissu qui absorbe le plus les UV. Puis viennent la laine, la soie et le nylon qui ont à peu près les mêmes propriétés. Le coton et la rayonne ou viscose sont les moins bons protecteurs.
Une bonne exposition consiste à se mettre au soleil tous les jours en été, entre 11h et 15h, qui est la période à nos latitudes au cours de laquelle il y a plus d’UVB par rapport aux UVA, donc la bonne période de synthèse de la vitamine D, dont il faut faire des réserves avant l’automne. Cela se fait visage protégé, en exposant le maximum de surface de peau pendant 10 à 15-20 minutes selon le type de peau et le bronzage, et sans aller jusqu’à la rougeur. Il faudrait ensuite se couvrir ou se tenir à l’ombre le reste de la journée au moins tant que la peau n’est pas capable de rester un peu plus longtemps au soleil. Les expositions récréatives de plein soleil (bronzage) sont déconseillées.


Un dernier mot sur la vitamine D

Bien que le rôle protecteur de la vitamine D dans les cancers de la peau ne soit encore qu’une hypothèse (sérieuse), celle-ci doit être prise au sérieux, car les personnes qui ont un bon statut en vitamine D ont statistiquement moins de risque de cancers, en particulier côlon et sein. Cela pour dire que même si une application quotidienne et systématique de crèmes solaires à indice de protection élevée diminuait le risque de cancer de la peau, ce type d’application peut créer un dé cit en vitamine D qui pourrait alors augmenter le risque d’autres cancers. Il s’agit donc d’un choix individuel qui doit être ré fléchi. 
En fin, si vous avez eu un cancer de la peau et que vous êtes, à juste titre, prudent dans votre rapport au soleil, considérez ceci : en 2009, une étude a suivi plus de 800 personnes ayant été victimes d’un mélanome cutané et a constaté que celles qui prenaient un supplément de vitamine D avaient plus de chances de survivre et moins de chances de rechuter après avoir contracté ce cancer. Conseil aux personnes à risque de mélanome est de s’assurer de ne pas manquer de vitamine D, ce qui peut être fait avec des suppléments de cette vitamine.

Mise en garde : les informations de cette lettre d’information sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés.

Pour aller plus loin

Soleil, mensonges et propagande - Dr Brigitte Houssin

Voici un formidable plaidoyer pour que change le discours sur le soleil et sur la vitamine D, vitamine oubliée, vitamine anti-cancer dont nous manquons tous sans exception à la saison froide !

Brigitte Houssin relaie le cri d’alarme de douze spécialistes mondiaux de la vitamine D et du soleil. Car même s’il est nocif à forte dose, le soleil est indispensable à notre santé. Et les messages qui incitent à le fuir font finalement plus de mal que de bien !

Sans nier le risque de cancer de la peau avec une exposition excessive, l’auteur rappelle les milliers d’études qui prouvent qu’en s’exposant régulièrement au soleil aux beaux jours, on prévient de nombreux cancers, l’ostéoporose et même les maladies cardiovasculaires et le diabète.

Vous apprendrez :
• que les crèmes solaires ne protègent pas des cancers
• qu’elles ne sont pas sans inconvénients ni dangers
• comment s’exposer intelligemment au soleil
• quelles maladies peuvent être prévenues ou guéries par le soleil et la vitamine D
• quels sont nos besoins réels en vitamine D
• comment se procurer les doses nécessaires

Un cri d’alarme salvateur !

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Dossier 1/4 - Dr. Judy Wood "Where Did the Towers Go ?" - WTC 11/09 - un ouvrage scientifique - une autre vérité

Le canon de Pachelbel, le son qui soigne