Météo du soir, signe d'espoir ? Le T.O.C des Français

Près de 17 millions de français,

  regardent la météo tous les soirs au 20H00. 

Est-ce toujours utile ?

Les succès des bulletins de météo quotidiens, avant ou après le journal télévisé du soir, n’est pas nouveau, les plus célèbres présentateurs sont devenus de vrais vedettes, Laurent Romejko, Louis Bodin,  Catherine Laborde, et les grandes vedettes du passé, Evelyne Dhéliat, Alain Gillot-Pétré, Albert Simon à la Radio, et j'en oublie...

La météo et ses prévisions font parties des préoccupations principales des français depuis plus de 40 ans, et font les choux gras des spots publicitaires sur les chaines TV ou Radio.

Est-ce utile ?

Pour une bonne majorité de français c’est certain, prévoir le temps du lendemain c’est prévoir son activité professionnelle, lorsqu’elle se pratique à l’extérieur, si vous partez en WE à la campagne comment s’habiller, prévoir ses activités sportives, balades et randonnées…

Les évènements forts, tempête, neige, gel, canicule, pluies intenses, lorsqu’ils sont prévus efficacement rendent de grands services à une majorité de la population.

Sauf que pour certain, c’est devenu une sorte de TOC,  trouble obsessionnel compulsif, même s'ils restent chez eux, ou si leurs impératifs de vie de dépendent pas de la couleur du temps.

C’est un rendez-vous quotidien  à ne pas rater, et dans le cas contraire un manque se fait sentir, l’habitude est encrée comme un besoin, d’où naîtra une frustration si on rate son bulletin préféré.

C’est d’autant plus important que le type de temps annoncé va générer, soit une satisfaction, soit une déception, et comme les prévisions sont sur plusieurs jours,  fatalement un moment ou à un autre la situation météo va se dégradée, et la déception va poindre le bout de son nez, quitte à faire oublier les prévisions positives et favorables qui venaient d’être présentées. Le lendemain matin on cherchera confirmation sur le bulletin météo de la TV ou de la radio, son I-phone ou sa messagerie sur le net, avant de partir pour une journée sans doute bien remplie. 

Comme l’impact météo est énorme, y compris sur la vie économique du pays, les météorologues ne sont plus aussi affirmatifs qu'il y a quelques années, et souvent les cartes sont mi figue, mi raisin, l’important étant de dégager une tendance, avec un maximum d’alertes, afin de protéger la réputation et la responsabilité du météorologue. 

En effet on a déjà vu des levées de boucliers devant des prévisions optimistes, démenties par des évènements climatiques imprévus. Météo-France a même été poursuivie devant les tribunaux par des viticulteurs de la région de Montpelliers. 

Informer, prévoir, et se couvrir au maximum quitte à forcer les alertes.

Donc forcément nous aurons plus souvent des prévisions négatives que positives.

  

On entretien encore une fois un sentiment d’insatisfaction.

Nos anciens avaient pour habitude le soir et le matin de regarder le ciel, d’écouter le vent, situer sa provenance, regarder les bourgeons, les arbres, les oiseaux et leurs attitudes, l’observation de la nature au fil des saisons permettait à l’homme de sentir et de comprendre ce qui allait se passer dans les heures qui venaient, et d’accepter sans anticipation négative ce qui venait, en s’adaptant au moment présent. Bon nombres de nos citoyens pourraient s'en inspirer afin de développer leur intuition, quitte à vérifie,r par jeu, leur propres prévisions dans le prochain bulletin météo.

Bien-sûr la vie moderne va très vite, les exigences actuelles, comme je le précise plus haut, demandent une efficacité maximum, cependant plus personne ne pense à lever le nez en l’air et essaiyer de regarder ce qui s'y passe…
Pourtant mettre un parapluie, un K-Way, une paire de chaussure supplémentaire dans le coffre de la voiture, au cas où, rendrait bien des services, et ferait perdre cette habitude de s’abreuver des nouvelles du temps qui fera demain, avec toutes les insatisfactions que cela engendre.

La météo, un T.O.C, totalement intégré par des millions de retraités,

 qui ne bougent pourtant pas de leur fauteuil, vissé devant la TV. 

C'est ce qui nous attends ?