Conclave et prêtres pédophiles : une association pointe "douze salopards" à ne pas nommer pape



Le Snap, une association américaine de victimes de prêtres pédophiles qui vient de publier une liste de "douze salopards" parmi les cardinaux pouvant être élus pape ayant, selon elle, minimisé ou couvert le scandale, a justifié mercredi son action en estimant que "le pire est à venir". "Nous voulons dire aux prélats qu'ils arrêtent de prétendre que le pire est passé" concernant le scandale des prêtres pédophiles, car "malheureusement le pire est sûrement à venir", affirme le Snap, pour qui "le scandale n'a pas encore été dévoilé dans la plupart des pays".

L'association a publié la liste de cardinaux surnommés "les douze salopards" en référence à un film célèbre, en expliquant s'être fondée "sur les actions et déclarations" de ces derniers et en estimant qu'ils seraient "le pire choix pour les enfants". Elle enjoint au conclave de ne pas les choisir comme pape. Ces cardinaux sont, sans ordre particulier dit le Snap, Oscar Rodriguez Maradiaga(Honduras), Norberto Rivera Carrera (Mexique), Marc Ouellet (Canada), Peter Turkson (Ghana), George Pell (Australie), Tarsicio Bertone (Italie), Angelo Scola (Italie), Leonardo Sandri (Argentine), Dominik Duka (République tchèque), Sean O'Malley (États-Unis), Timothy Dolan (États-Unis) et Donald Wuerl (États-Unis). Marc Ouellet, cardinal de Québec, et Angelo Scola, de Milan, sont des noms très souvent cités parmi les "papabili".

Le Snap estime que de très nombreux scandales n'ont pas encore été révélés en Afrique, en Asie ou en Amérique latine, parce qu'il y a moins d'enquêtes et des justices moins efficaces dans ces régions. Les déclarations des responsables américains ont pour leur part été "trompeuses ou sans pitié pour les victimes", selon l'association. Selon un sondage publié mercredi par l'Institut Pew, 34 % des catholiques américains pensent que le scandale des agressions sexuelles dans l'Église catholique est le défi le plus important auquel l'institution est confrontée, loin devant le manque de crédibilité (9 %) ou les idées pas assez modernes (7 %).


L’Église du Québec défend le cardinal Ouellet traité de « salopard »

Le cardinal Marc Ouellet, en mai 2005 à Québec.
Jacques Boissinot/AP

Le cardinal Marc Ouellet, en mai 2005 à Québec.

L’Église catholique au Québec a vigoureusement pris la défense, jeudi 7 mars, du cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques et fréquemment cité comme successeur possible de Benoît XVI, dénonçant le terme de « salopard » utilisé à l’égard ce dernier et de onze autres cardinaux par une association américaine de victimes d’abus sexuels.
Le diocèse de Québec a reçu depuis mercredi soir de nombreux appels et messages de personnes « profondément blessées » par l’apparition de ce terme puisé dans le titre du célèbre film Les Douze Salopards (The Dirty Dozen), a déclaré son porte-parole, Jasmin Lemieux-Lefebvre.
Dans une déclaration rapportée par plusieurs médias, l’organisation SNAP rassemblant des victimes de prêtres pédophiles avait affirmé que « le pire était à venir » en matière de scandales sexuels au sein de l’Église et publié une liste de douze cardinaux pouvant théoriquement être élus pape, qu’elle accuse d’avoir minimisé ou couvert le scandale.

« AUCUN DES DOUZE CARDINAUX DE LA LISTE NOIRE NE MÉRITE DE SE FAIRE TRAITER DE SALOPARD »

Tout en approuvant la liberté de parole de la presse américaine, Jasmin Lemieux-Lefebvre, ancien porte-parole du cardinal Ouellet, a déploré ce qu’il a qualifié de « dérapage » et a demandé « comment la société québécoise voudrait traiter le cardinal Ouellet » d’ici à la fin du conclave.
« Aucun des douze cardinaux de la liste noire ne mérite de se faire traiter de salopard. On peut diverger d’opinion, on peut mettre en question les positions de l’Église, mais je crois qu’à quelques jours du conclave, on se doit d’élever le débat, a-t-il poursuivi, non pas par respect uniquement pour l’institution catholique, mais pour les hommes et les femmes qui en font partie. »
Il a demandé aussi aux médias de cesser d’évoquer le passé du frère du cardinal Ouellet, qui « avait payé sa dette la société, suite à des abus commis sur des mineures ». « En quoi ceci affecterait la candidature ou les qualités personnelles, professionnelles, spirituelles du cardinal Marc Ouellet ? », s’est demandé en conclusion le porte-parole.
source Le.point.fr  - lacroix.com

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