Teotihuacan
En nahuatl, Teotihuacan signifie la cité des dieux, ou plutôt la cité où l'on devient des dieux. Difficile d'être plus explicite. Ce vaste ensemble monumental à l'origine incertaine fut un des premiers pièges à foudre, un complexe architectural sacré où les novices recevaient l'éveil par le feu du ciel.
Teotihuacán
fut longtemps la plus grande ville du Mexique et la capitale du plus
grand empire précolombien. Deux grandes avenues orientée nord-sud et
est-ouest divisaient la ville en quartiers. L'ancienne ville, construite
selon un quadrillage bien précis, s'étendait sur plus de 20 km2. De
quand date ce bel ensemble architectural ? Une fois de plus, cette
question ne fait pas l'unanimité. D'après les archéologues, la pyramide
du soleil fut édifiée en -150. Le reste de la ville fut, en majeure
partie, construit entre 250 et 600.
Pour d'autres auteurs, elle est beaucoup plus ancienne. La science ne peut trancher le débat. La datation au carbone 14, remise en question par les physiciens, ne peut s'appliquer aux pierres. La palinographie non plus. Aucun pollen déposé sur une pierre ni aucun tesson de poterie ne donneront jamais une date de construction, car il s'agit presque toujours de réutilisations du site. Croyant analyser une matière organique laissée par les constructeurs, on risque de dater le casse-croûte d'un touriste.
Dans leur datation trop récente, nos archéologues obéissent à un dogme qui veut que nulle civilisation américaine ne soit antérieure à nos cités du Moyen-Orient. Mais ce dogme n'a rien de scientifique, bien au contraire, il apparente l'archéologie à une sorte de secte aux idées insoutenables et racistes. Ici comme au Pérou, en Turquie, en Egypte, et dans d'autres sites, il convient de reculer la datation que l'archéologie oxydantale impose depuis cinquante ans.
Quelque soit son âge réel, la Cité des Dieux a exercé une grande influence sur toutes les autres cultures du secteur. Son art et son architecture se retrouvent dans l'ensemble de la région maya, depuis le nord du Yucatan jusqu'au territoire limitrophe du Honduras et à la côte pacifique du Guatemala, en passant par le centre du Mexique. Les plus grandes structures sont caractérisées par le style talud- tablero, le talud incliné soutient le tablero vertical avec des ornements architecturaux ou des peintures de stuc.
Les
bâtisses étaient souvent chaulées et peintes de couleurs vives. La
majeure partie de la ville était composée d'ensembles résidentiels dont
certains renferment des fresques élégantes et raffinées. Toujours dans la datation très contestable des archéologues, la dernière période de l'histoire de Teotihuacán
marque l'apogée de la ville dont la splendeur atteint son maximum. A
cette époque sa population atteignait les deux cent mille habitants. Son
rayonnement culturel et religieux était considérable.
L'influence qu'elle eut dans l'architecture et les arts arriva jusqu'au Guatemala et au-delà. Les autres civilisations mésoaméricaines imitèrent ses particularités, comme c'est le cas du talud-tablero
et de la céramique. Commerçants et pèlerins s'y pressaient en foule
lors de grandes cérémonies. La ville des Dieux fut abandonnée au 7e
siècle, pour une raison inconnu, et de façon relativement brutale. Voilà
toute l'histoire de la ville des dieux telle que nous la content
archéologues et historiens.
Après la version officielle, voici la véritable histoire de la Cité des Dieux. Teotihuacan s'écrit mieux sous la forme Teo Ti Wakan, la Cité où l'on devient des Dieux. Wakan signifie "sacré" ou bien "divin" dans les langues natives. Le dieu des Sioux est "Wakan Tanka", l'Esprit Sacré, ou Grand Esprit. Il y a 150.000 ans, des surhommes ont bâti ici le plus grand piège à foudre
de cette planète. Ils allaient utiliser cette cité sacré pour
transformer les hommes en dieu, grâce à une étrange particularité de la
foudre, la boule.
La foudre
peut tuer ou donner l'éveil, selon les cas. Les Atlantes savaient
brider la foudre pour canaliser son potentiel libérateur ; ils
éclataient l'éclair en boules de feu blanc qui vibraient l'eau de consommation pour en faire un philtre de longue vie. Ils ont bâti des pièges à foudre tout autour de la planète. Abydos, Gizeh, Mycènes, Cnossos, Gavrinis, Locminé, Carnac, Stonehenge, Avebury, Petra, Uruk, Jerusalem, Machu-Picchu, Tihuanaco, Cuzco, Tula, Mahabalipuram, Yonaguni, les Maldives, Pâques, les cinq continents ont connu cette civilisation et son obsession unique, devenir des dieux.
Il faut se représenter la Cité des Dieux telle qu'elle était à son origine : l'axe principal qu'on appelle Avenue des Morts était un grand bassin rempli d'un mètre d'eau pure.Sur
site, on a noté que la construction de l'avenue ressemble à celle d'un
bassin, pieds des murs arrondis, pierres jointives, traces de bitume. Un système de canalisations
dont il subsiste encore des traces visibles renouvelait cette eau qui,
une fois vibrée par la foudre, devenait un philtre magique, pour boire
et pour irriguer les cultures maraîchères.
Sur la Pyramide du Soleil, un pyramidion d'or jouait le rôle de capteur de foudre. Dans une loge attenante, des apprentis-dieux attendaient la bénédiction céleste des boules de feu blanc.
Puis les dieux sont partis.
Le site a cessé de fonctionner, mais les populations locales n'ont pas
oublié son rôle, d'où le nom qu'ils lui ont donné. Vers 4.000 BP
les hommes ne savaient plus faire fonctionner les pièges à foudre, mais
ils n'avaient pas renoncé pour autant à la quête des pouvoirs divins.
De nouvelles techniques de "divinisation" ont fait leur apparition,
comme la trépanation, ou l'électro-thérapie par condensateur. Et d'autres peuples sont venus.
Ils ont trouvé la ville imposante,
ils en ont fait leur capitale.
Alors ils ont chaulé les murs, alors ils
ont peint des fresques, alors ils ont bâti des demeures princières qui
toutes ont disparues. Elles étaient moins solides que les monuments
d'origine ! Plusieurs fois, la Cité des Dieux a été occupée par des gens
qui n'avaient rien en commun avec les premiers bâtisseurs. Jusqu'à ce
jour du 7e siècle de notre ère, où le dernier Toltèque a quitté la ville
sous les orages, pour gagner sans doute des cieux plus cléments.
Depuis, les seuls personnes à y vivre sont les marchands de souvenirs
mayas.
Qui, parmi eux, se souvient de la véritable histoire
de Teo Ti Wakan, la Ville où l'on devient des Dieux ?
Elle ressemble à une autre cité magique, antique, dans les Andes...
Elle s'appelle presque pareil : Ti Wanacu, la Ville des Dieux
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