Comment liquider les stocks de vaccins ? C'est simple et stupéfiant
Le guide Conseils de Santé aux Voyageurs a une nouvelle
fois été réactualisé. Pour les Médecins du Centre de Vaccinations Internationales et de
Conseils aux Voyageurs, le voyage est une excellente occasion de mettre à jour les vaccinations recommandées ou exigées en
France.
Nous pouvons, dès le début, constater que l’amalgame est fait entre
recommandées et exigées, ce qui signifie pour les gens non avertis que Tous ces vaccins sont obligatoires.
Et
pour effrayer encore plus ceux qui pensent que les voyages
comportent de gros risques sanitaires, ils ajoutent : « Compte tenu
de la circulation de plus en plus marquée de ces micro-organismes à
travers le Monde, ne sont plus exclusivement les
zones tropicales et sub-tropicales qui sont concernées, mais
l’ensemble des différentes régions. » Quelles sont ces « différentes
régions » ? Tout ce qui n’est pas
l’hexagone ?
Comme
dans sa version précédente, on retrouve la notion d’évolution « des
agents pathogènes vers des formes plus résistantes au traitement et
de nouveaux agents émergents qui doivent être pris en compte. » La
situation a ainsi empiré, mais nous ne sommes pas au
bout de nos peines car ce document « n’aura qu’une validité pour un
temps donné et bien entendu, il devra aussi être réactualisé dans le
futur. » Sans doute avec les nouveaux vaccins
sur lesquels « on travaille ».
Selon
le Pr D. Christmann du Service de Maladies Infectieuses et Tropicales
et du Service d’Hygiène Hospitalière et de Médecine Préventive : « On peut associer à l’occasion d’une même séance vaccinale, sans aucun problème, trois ou quatre des vaccins suivants :
Fièvre Jaune, Diphtérie-Tétanos-Polio-Coqueluche, Hépatite B, Hépatite A, Typhoïde, Méningite, Rage ». Ce qui n’est pas très clair puisqu’il semble considérer que le vaccin
Diphtérie-Tétanos-Polio-Coqueluche n’est qu’un vaccin alors qu’il contient 4 valences à lui tout seul.
Lorsqu’un voyageur adulte doit bénéficier de plusieurs vaccins
et que le délai avant son départ est court (minimum un mois), le Pr Christmann lui propose le schéma vaccinal suivant
:
Le 1er jour : Fièvre Jaune, Hépatite B (1ère injection), et si la vaccination n’est
pas à jour : dTP ou dTCaP (1ère injection ou rappel), Rage (1ère préventive) ;
7e jour : Rage (2e préventive), Hépatite A,
14 e jour : Méningite, Fièvre Typhoïde ;
28e jour : Hépatite B (2e), dTP ou dTCaP. (2e injection ou rappel), Rage
(3e préventive).
Ainsi, dès le premier jour, 4 injections mais 6 ou 7 valences selon que vous soyez aussi vacciné
contre la coqueluche, le
but de cette vaccination des adultes étant d’éviter la transmission aux
nouveaux-nés et nourrissons non encore immunisés
par la vaccination. Mais cet éminent professeur oublie de préciser
qu’aucune étude clinique n’a démontré que la vaccination des adultes
permettait de diminuer le nombre de cas de coqueluche chez
les enfants non immunisés.
A-t-on jamais vu autant d’agents pathogènes attaquant en même
temps un individu qui ne sait plus à quel saint se vouer ?
Autre abus de langage du Pr Christmann : « tout
enfant qui voyage doit être impérativement à jour pour les vaccinations
selon les recommandations liées à son âge : BCG, DTCaPHib, Hépatite B,
Rougeole,
Oreillons, Rubéole, Pneumocoque, Méningite C » Là encore, le mot
« impérativement » se traduira par « obligation » pour certains parents
non avertis».
Et notre savant professeur insiste : « Différentes valences peuvent être injectées le même jour en
des sites d’injection séparés ». Toutefois, un intervalle de 4
semaines devrait être respecté entre deux vaccins vivants atténués, tel
que Fièvre Jaune ; Rougeole-Rubéole-Oreillons ;
BCG SSI ; Varicelle, « ou alors les vaccins seront injectés le même jour en deux sites séparés ». Comme si le vaccin restait stagnant dans le même site et ne pénétrait pas dans
le corps !
Critiques bien justifiées d’Initiative
Citoyenne :
« Le fait de recommander un tel schéma indique que ces médecins ont donc déjà procédé à pas moins de 11 vaccinations en seulement 28
jours sur un même voyageur ! Y a-t-il encore un sens après
cela, à leur souhaiter "BON VOYAGE"? Ou devrait-on plutôt leur dire
"Bonne maladie" ?
« CAR, il faut en effet savoir QUE :
« - L'injection rapprochée
de plusieurs antigènes favorise le développement de maladies auto-immunes (que dire alors si on ajoute encore des adjuvants
comme l'aluminium, qui favorise lui aussi les maladies auto-immunes et qu'on retrouve dans plusieurs de ces vaccins ?)
« - L'injection rapprochée de plusieurs
vaccins est associée à un risque accru de cancers liés à divers polluants chimiques (comme démontré dans l'armée italienne notamment).
« Jugez
plutôt ce qu'osent co-signer ces médecins (et
s'ils osent, c'est UNIQUEMENT parce qu'ils n'ont hélas jamais eu à
assumer les conséquences juridiques de leurs "bons conseils" !)
« Où
sont donc les PREUVES SCIENTIFIQUES qu'un tel
protocole vaccinal aussi chargé soit sans danger ou, à tout le
moins, qu'il s'avère moins risqué que les maladies encourues par le
voyageur ? Les agences de voyage et tours
operators eux-mêmes reconnaissent les effets secondaires de vaccins
comme motif valable pour faire jouer l'assurance annulation... c'est dire ! »
Le 6 juin 2006, Le Concours médical
publiait un article du Dr Eric Caumes. Ce
médecin du groupe hospitalier La Pitié-Salpêtrière, à Paris,
prodiguait ses bons conseils dans ce journal afin d’éviter le pire au
Français moyen en bonne santé qui désirait faire un séjour
touristique en égypte. L’article n’est pas récent, mais il démontre bien à quel point notre vie est « menacée » dès que nous quittons
notre cocon et combien notre médecine veille attentivement sur les citoyens.
Il préconisait tout d’abord un bilan de santé, ce qui aurait pu sembler inquiétant, mais il
signalait tout de même qu’une « éventuelle chimio-prophylaxie contre le paludisme n’était pas nécessaire », pas plus que le vaccin contre la fièvre jaune. Ouf ! Nous
étions rassurés.
Cependant,
le cauchemar revenait dès la suite de notre lecture. Tout d’abord, une
mise à jour des vaccins courants, diphtérie,
tétanos, poliomyélite et grippe lui paraissait nécessaire. Ainsi,
nous apprenions, non sans crainte, que les touristes peuvent attraper la
diphtérie et la polio — sans doute en buvant l’eau
du Nil, ce qui ne viendrait à l’idée de personne — et que le tétanos
les guette, sans doute à cause des excréments des chameaux. Quant à la
grippe, les épidémies risquent sans doute de
survenir à la tombée de la nuit, lorsque la fraîcheur s’installe et
les virus aussi. Il préconisait d’autres vaccinations, particulièrement
celles contre l’hépatite A, l’hépatite B, la typhoïde
et les infections à méningocoque. La vaccination antirabique ne lui
paraissait pas indispensable, mais les voyageurs « devront être informés des risques de rage en cas de morsure
animale ». Il est vrai que des chiens enragés peuvent se rencontrer sur le Nil, mais c’est plutôt rare.
Il recommandait également de prévoir deux types de médicaments : « ceux en
cours pour une maladie donnée », ce qui laisse supposer que la
plupart des voyageurs sont malades, et les médicaments destinés au
traitement des affections classiques en voyage. Il
fallait donc emporter des « anti-diarrhéiques, des antibiotiques
pour les traitements des infections ORL, broncho-pulmonaires,
intestinales et cutanées, des antalgiques, des antipyrétiques
et des anti-inflammatoires ».
Notre distingué médecin conseillait d’ajouter à cette liste « les médicaments
destinés à couvrir la survenue de maladies propres à chacun en fonction de ses prédispositions », qui n’ont aucun rapport avec la maladie donnée de chaque voyageur. Et Dieu sait à quel
point nous sommes prédisposés à de nombreuses maladies ! On pouvait aussi constater à quel point l’Égypte est un pays dangereux où la maladie nous guette à chaque détour du chemin.
Cet
article parfaitement ridicule a pourtant été pondu par un médecin
diplômé et publié par
un journal réputé « sérieux ». Et l’on ose accuser des
« charlatans » non diplômés dans la plupart des émissions dites
« médicales » !
On a déjà médicalisé la santé en France, voilà qu’on médicalise à présent les voyages. Belle
source de revenue pour les laboratoires en mal de gogos, bien qu’il y en ait pléthore.
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