Andalousie : Les fonds de pension achètent vingt mille Ha de terres agricoles et spéculent les subventions européennes
Appel pour un soutien aux occupant-e-s de la Finca Somontes: Donner la terre à celles et ceux qui la travaillent!
Un diaporama sur quelques-uns des investisseurs responsables d’acquisitions massives de terres et ceux qui les soutiennent
Le SOC
en appelle à notre solidarité pour soutenir les journaliers andalous.
Plusieurs centaines d’entre eux ont occupé début mars la Finca Somontes,
des terres en friche d’une surface de plus de 400 hectares, dans les
environs de Cordoba.
Elle fait partie des 20000 ha de terre, qui appartiennent au gouvernement andalou et que ce dernier entend vendre aux enchères par-dessus la tête des habitants de la région. Les quelques 1700 chômeurs du village voisin de la Finca n’ont aucune chance de pouvoir concurrencer des spéculateurs et accapareurs de terres, parfois, au service de fonds de pensions ou de banques. Le SOC lutte contre ces privatisations abusives d’un bien public.
Les ouvrières et ouvriers agricoles veulent créer à la Finca Somontes des bases de survie pour des centaines de familles par des « cultures sociales » – créatrices d’emplois. Dès le premier jour d’occupation, les journaliers y ont commencé à aménager un jardin, à mettre en place des cultures vivrières, à planter des haies et des oliviers. Par cet exemple, le SOC montre que l’on peut opposer à la crise économique et au chômage de masse des initiatives constructives.
Les latifundia en Andalousie ont pour origine la conquête menée par les rois de Castille au Moyen Age. Les grands propriétaires disposent souvent de dix mille hectares ou plus. Dans les années 80, les occupations de terres menées par le SOC ont conduit à la création de coopératives comme celle de Marinaleda, qui existent encore aujourd’hui.
A l’époque aussi, c’est à travers une longue confrontation avec l’Etat, que les journaliers ont obtenu la satisfaction de leurs revendications légitimes. Le SOC se trouve aujourd’hui devant le même défi: Le tribunal de Posadas (près de Cordoba) vient de demander l’évacuation immédiate de la Finca Somontes. Seul un large soutien local et international peut éviter une expulsion des habitantes et des habitants de la Finca Somontes. Ecrivez svp au président du gouvernement d'Andalousie en faveur des journaliers à l’adresse suivante:
Monsieur le Président du Gouvernement de l'Andalousie, José Antonio Griñán; Consejería de la Presidencia - Junta de Andalucía; Av. Roma, S/N, 41013 , SEVILLA; Espagne; Fax: 0034 955 035 522; (voir lettre modèle sur le site)
Merci pour tout soutien!
Veuillez s.v.p. envoyer une copie de votre intervention soit au ch@forumcivique.org soit au Forum Civique Européen, St. Johanns-Vorstadt 13, case postale, 4001 Bâle.
de Raymond Gétaz, forumcivique.org
Sous la pression des prix alimentaires croissants, de la demande accrue en agrocarburants, en matériaux bruts et en bétail nourri au grain, ainsi qu’en raison de la faible profitabilité des marchés financiers en déroute ; le nombre d’entreprises, de gouvernements et d’institutions financières privées et publiques qui s’engagent dans l’accaparement massif des terres dans les pays du Sud est en forte croissance, menaçant ainsi les moyens de subsistance et la souveraineté alimentaire d’innombrables communautés.
cessent
toute spéculation sur les terres et tout autre investissement
dommageable pour la chaîne alimentaire globale, y compris les
transactions foncières et la participation financière dans l’industrie
agricole, dans les cas où l’accaparement des terres ne peut pas être
exclus ex ante, ainsi que les investissements dans des produits
financiers complexes fondés sur des dérivés de biens alimentaires ou des
terres agricoles ;
divulguent
publiquement tous les renseignements concernant le financement direct
ou indirect des acquisitions de terres et autres transactions qui
peuvent comporter une dimension d’accaparement des terres. Une telle
divulgation doit reposer sur une analyse sérieuse de l’ensemble de la
chaîne d’investissement, que les services financiers en question soit ou
non officiellement affectés à l’acquisition foncière. Cela est
nécessaire pour briser la culture du secret qui entoure une grande
partie des ces transactions et pour permettre à toutes les parties
concernées et aux groupes d’intérêt public d’entreprendre les actions
nécessaires ;
soient
soumis à une évaluation préalable, obligatoire et indépendante des
effets possibles des investissements et produits sur les
droits/d’utilisation de la terre, les moyens d’existence,
l’environnement ainsi que l’application progressive du droit à une
alimentation suffisante. Ces évaluations doivent faire en sorte que les
gestionnaires de fonds et autre institutions financières prouvent
obligatoirement et en tout temps qu’ils n’ont aucun intérêt particulier
dans des sociétés ou des opérations qui concernent l’accaparement des
terres.
Un diaporama sur quelques-uns des investisseurs responsables d’acquisitions massives de terres et ceux qui les soutiennent
Chaque jour apporte son lot d’histoires concernant les achats de terres agricoles par des sociétés : Des géants malaisiens de l’huile de palme achètent des terres pour y installer des plantations en Afrique de l’Ouest ; des banquiers de Wall Street acquièrent des élevages de bétail au Brésil ; des hommes d’affaires saoudiens signent des transactions foncières aux Philippines. Les dernières données sur l’accaparement des terres indiquent qu’en moyenne les sociétés étrangères s’emparent de 10 millions d’hectares chaque année depuis 2007.
Un nombre restreint de personnes prend ainsi possession d’une proportion toujours plus grande des terres agricoles du monde et des ressources en eau qui vont avec. Et le reste de l’humanité se retrouve lésé, voire totalement dépossédé. Tandis que le monde s’enfonce toujours plus profondément dans la crise alimentaire, ces nouveaux propriétaires terriens ont tout pouvoir pour décider qui a le droit –ou non - de manger ; ce sont eux aussi qui décident ceux qui vont pouvoir profiter du système alimentaire et ceux qui ne lui survivront pas.
Elle fait partie des 20000 ha de terre, qui appartiennent au gouvernement andalou et que ce dernier entend vendre aux enchères par-dessus la tête des habitants de la région. Les quelques 1700 chômeurs du village voisin de la Finca n’ont aucune chance de pouvoir concurrencer des spéculateurs et accapareurs de terres, parfois, au service de fonds de pensions ou de banques. Le SOC lutte contre ces privatisations abusives d’un bien public.
Les ouvrières et ouvriers agricoles veulent créer à la Finca Somontes des bases de survie pour des centaines de familles par des « cultures sociales » – créatrices d’emplois. Dès le premier jour d’occupation, les journaliers y ont commencé à aménager un jardin, à mettre en place des cultures vivrières, à planter des haies et des oliviers. Par cet exemple, le SOC montre que l’on peut opposer à la crise économique et au chômage de masse des initiatives constructives.
Les latifundia en Andalousie ont pour origine la conquête menée par les rois de Castille au Moyen Age. Les grands propriétaires disposent souvent de dix mille hectares ou plus. Dans les années 80, les occupations de terres menées par le SOC ont conduit à la création de coopératives comme celle de Marinaleda, qui existent encore aujourd’hui.
A l’époque aussi, c’est à travers une longue confrontation avec l’Etat, que les journaliers ont obtenu la satisfaction de leurs revendications légitimes. Le SOC se trouve aujourd’hui devant le même défi: Le tribunal de Posadas (près de Cordoba) vient de demander l’évacuation immédiate de la Finca Somontes. Seul un large soutien local et international peut éviter une expulsion des habitantes et des habitants de la Finca Somontes. Ecrivez svp au président du gouvernement d'Andalousie en faveur des journaliers à l’adresse suivante:
Monsieur le Président du Gouvernement de l'Andalousie, José Antonio Griñán; Consejería de la Presidencia - Junta de Andalucía; Av. Roma, S/N, 41013 , SEVILLA; Espagne; Fax: 0034 955 035 522; (voir lettre modèle sur le site)
Merci pour tout soutien!
Veuillez s.v.p. envoyer une copie de votre intervention soit au ch@forumcivique.org soit au Forum Civique Européen, St. Johanns-Vorstadt 13, case postale, 4001 Bâle.
de Raymond Gétaz, forumcivique.org
Sous la pression des prix alimentaires croissants, de la demande accrue en agrocarburants, en matériaux bruts et en bétail nourri au grain, ainsi qu’en raison de la faible profitabilité des marchés financiers en déroute ; le nombre d’entreprises, de gouvernements et d’institutions financières privées et publiques qui s’engagent dans l’accaparement massif des terres dans les pays du Sud est en forte croissance, menaçant ainsi les moyens de subsistance et la souveraineté alimentaire d’innombrables communautés.
GRAIN, le 26 juin 2012
Des millions d’hectares de terres ont été loués ou
achetés au cours des dernières années, principalement pour produire des
aliments ou du carburant destinés au marché international. Par
conséquent, les paysans, éleveurs, pêcheurs et autres résidents ruraux
sont dépossédés des moyens dont ils ont besoin pour se nourrir eux et
leur communauté, que soit à la suite d’une promesse d’embauche, ou même
parfois sous la menace d’un fusil. L’accaparement des terres entraîne
également des changements dans l’utilisation des sols et de l’eau, qui
causent alors des destructions écologiques et une augmentation des
émissions liées aux changements climatiques.
Les fonds d’investissement, l’industrie agricole et les
fonds souverains “investissent” de plus en plus dans les terres pour
diversifier leur portefeuille de placement (dans un contexte de risque
accru sur les marchés) et pour profiter des prix croissants des terres
et des marchandises.[1] L’accaparement des terres est aussi financé
indirectement lorsque les banques offrent des facilités de crédit aux
entreprises responsables ou lorsque des fonds spéculatifs ou des
sociétés de capital-investissement achètent des parts de sociétés
étrangères qui contrôlent des terres.[2] Même les gouvernements sont
impliqués, par l’intermédiaire des institutions financières de
développement à but lucratif qu’ils contrôlent.
Il est estimé que les fonds de pension sont, à l’heure
actuelle, les plus grands “investisseurs” institutionnels dans les
terres cultivables à l’échelle mondiale.[3] Pourtant, l’argent qui est
utilisé provient des plans d’épargne-retraite des travailleurs et
travailleuses. Cela signifie donc que des salariés et des citoyens
peuvent être impliqués dans des violations massives des droits de
l’homme des communautés agricoles ; y compris les droits à
l’alimentation, à l’accès à la terre, à l’eau et à un niveau de vie
suffisant, ainsi que les droits culturels et le droit à
l’autodétermination, et ce, en violation du droit international.
C’est pourquoi, les soussignées organisations de la
société civile et associations notifient à ces fonds de pension et
autres institutions financières publiques ou privées, ainsi qu’aux États
qui sont en position de les réguler[4] les droits humains cités
ci-dessus engageant ainsi les obligations extraterritoriales de ces
États d’assurer, de toute urgence, que ces fonds et institutions :
Notes et ensemble des signataires de l’appel ici.
Comment on accapare les terres de l’Afrique - Terraeco.net
Rien de moins qu’un nouveau « colonialisme »
Rien de moins qu’un nouveau « colonialisme »
Les méthode ont changé, mais la donne non. « Au cours du
siècle dernier, les populations africaines ont subi une spoliation
massive de leurs terres en lien avec la domination étrangère », explique
Liz Alden Wily, spécialiste du droit foncier et auteur d’un rapport sur
le sujet pour l’ONG Rights and Resources. Dès 1890, c’est
l’établissement de colonies européennes en Afrique qui a entamé cette
main mise sur les terres appartenant traditionnellement aux communautés.
« Il n’y a pas de propriétaires en Afrique ! », se justifiait-on alors,
constatant que le système en vigueur pour régir la propriété n’avait
rien de comparable avec celui officiant en Europe (et donc qu’on pouvait
le considérer comme inexistant...).
Après les deux guerres mondiales, en 1920 puis en 1945,
c’est le développement, mené par les colons, des grandes plantations de
café, de coton, de thé, de cultures vivrières, qui a amplifié le
phénomène. A cette époque, il n’y a pas de doute : les terres
communautaires ne font rien de moins qu’obstacle à la modernisation et
au capitalisme, alors avalons-les ! Et entre 1970 et 1980, les
gouvernements africains désormais indépendants ont eux-mêmes continué
cette razzia, distribuant des terres communautaires à leurs fidèles
élites. « Une des explications pour expliquer l’échec de la
reconnaissance des terres coutumières est que les indépendances,
majoritairement acquises dans les années 1960, n’ont pas conduit à de
réelles libérations en Afrique. Les leaders d’alors sont rapidement
devenus des businessmen, qui n’avaient aucune raison d’abandonner ces
terres », résume la spécialiste.
Au Kenya, entre 1900 et aujourd’hui, les forêts sont
ainsi passées d’une couverture d’un tiers du territoire à seulement
1,7 %, progressivement dépecées par les colonisateurs britanniques, puis
les pouvoirs successifs, voire les caprices d’une ex-Première dame du
pays souhaitant boire son propre « mixed tea »… Point commun avec
l’accaparement des terres qui fait feu depuis les années 2000 ? Les
communautés rurales perdent ces terres contre leurs volontés, et les
richesses produites sur les terres monopolisées ne bénéficient pas aux
populations locales mais sont réexpédiées vers les pays investisseurs.
Suite de l’article ici.
Suite de l’article ici.
Chaque jour apporte son lot d’histoires concernant les achats de terres agricoles par des sociétés : Des géants malaisiens de l’huile de palme achètent des terres pour y installer des plantations en Afrique de l’Ouest ; des banquiers de Wall Street acquièrent des élevages de bétail au Brésil ; des hommes d’affaires saoudiens signent des transactions foncières aux Philippines. Les dernières données sur l’accaparement des terres indiquent qu’en moyenne les sociétés étrangères s’emparent de 10 millions d’hectares chaque année depuis 2007.
Un nombre restreint de personnes prend ainsi possession d’une proportion toujours plus grande des terres agricoles du monde et des ressources en eau qui vont avec. Et le reste de l’humanité se retrouve lésé, voire totalement dépossédé. Tandis que le monde s’enfonce toujours plus profondément dans la crise alimentaire, ces nouveaux propriétaires terriens ont tout pouvoir pour décider qui a le droit –ou non - de manger ; ce sont eux aussi qui décident ceux qui vont pouvoir profiter du système alimentaire et ceux qui ne lui survivront pas.
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