USA - Réforme de la santé d'Obama: Résistance des Etats Républicains

Alors que Mitt Romney, candidat Rébuplicain perdant des élections présidentielles, avait lui même mis en place ce régime de santé lorsqu'il est devenu gouverneur du Massachuset, ses amis du sénat font de la résistance, sans doute que Romney fait parti d'un groupe avangardiste minoritaire de son parti. CV


CHICAGO - Le président américain Barack Obama a certes vaincu dans les urnes et en justice pour faire passer sa grande réforme de l'assurance maladie, mais la pleine application de la loi fait encore face à l'obstruction de nombreux États aux mains des républicains.


Votée au Congrès en 2010, confirmée à la Cour suprême en 2012, cette réforme phare du premier mandat de M. Obama a surmonté l'opposition virulente des républicains au niveau national, au terme d'une bataille politique épique.

Grâce à cette loi, Barack Obama et les démocrates espèrent permettre à environ 30 millions d'Américains non assurés d'accéder, enfin, à une couverture maladie (sur les 48 millions de non-assurés)

Alors que Mitt Romney, candidat Rébuplicain perdant des élections présidentielles, avait lui même mis en place ce régime de santé lorsqu'il est devenu gouverneur du Massachuset, ses amis du sénat font de la résistance, sans doute que Romney fait parti d'un groupe progrésiste minoritaire de son parti. 



Pour les républicains, la réforme ne fera pas baisser les coûts du système de santé et conduira au contraire à une hausse des primes d'assurance.

Certaines mesures sont déjà en place, comme l'obligation pour les assureurs de continuer à couvrir les enfants des assurés jusqu'à 26 ans.

Mais la mesure centrale, l'obligation individuelle de souscrire à une assurance-maladie privée sous peine d'amende, n'entrera en vigueur qu'en 2014. D'ici là, chacun des 50 Etats américains doit créer un site internet où les personnes non-assurées pourront comparer les plans d'assurance-maladie subventionnés et y souscrire.

C'est là que le bât blesse.

Obstruction des gouverneurs



De nombreux Etats gouvernés par les opposants républicains du président refusent, pour des raisons politiques, de créer ces sites et en laissent la charge à l'Etat fédéral, comme la loi leur permet.

Or c'est de la bonne mise en place de la loi dans chacun des Etats que dépendra le succès ultime de la réforme. Pour faire entrer des dizaines de millions d'Américains dans le nouveau système, le gouvernement est contraint au sans faute, de l'informatique à la clarté des procédures, des variables qui pourraient être différentes d'un Etat à l'autre.

Surtout, l'opposition persistante des gouverneurs --les élus les plus puissants au niveau local-- fait obstacle à la popularisation des nouvelles mesures.

Le Massachusetts (nord-est) a voté en 2006 une loi similaire contraignant les habitants à souscrire à une couverture maladie. L'objectif était de réduire le nombre de patients non assurés se faisant soigner, aux frais des contribuables, dans les hôpitaux publics.

L'Etat, alors gouverné par un certain Mitt Romney, avait à l'époque diffusé des publicités pendant les matches de baseball pour informer les habitants.

Je suis inquiet du niveau général de soutien moral envers l'initiative. On devrait pousser les gens à s'inscrire, pas à saborder la loi, dit John Gruber, un économiste qui a participé à la conception de la réforme du Massachusetts.

L'autre versant majeur de la réforme relève le plafond de revenus ouvrant droit à l'assurance-maladie publique et subventionnée pour les plus pauvres, le programme Medicaid.

Des millions d'Américains supplémentaires auront donc soudain droit à Medicaid. Or, le coût additionnel pour les finances publiques retombera progressivement sur les Etats, qui doivent donner leur accord. Beaucoup sont réticents à prendre en charge ces milliards de nouvelles dépenses, en période de déficits.

Pour bien faire, il faudrait un engagement total des gouverneurs, explique Andrew Hyman, de la Fondation Robert Wood Johnson. Sans cela, je doute que les Etats accomplissent grand chose.

Le financement de certaines parties de la loi pourrait aussi faire les frais des négociations actuelles sur la réduction du déficit, le Congrès gardant le contrôle ultime du budget fédéral.


(©AFP / 11 décembre 2012 06h22)

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