Luminothérapie



L’exposition des petits à la lumière naturelle diminuerait les risques de myopie

| 0 Commentaires

Les enfants qui passent plus de temps en extérieur sont mieux protégés contre la myopie, et c’est la lumière naturelle qui en serait la cause, selon une étude britannique.

Des chercheurs de l’université de Bristol (Angleterre) ont suivi les tests visuels de 7000 garçons et filles du comté d’Avon (dans le sud-ouest de l’Angleterre), de leurs 7 ans jusqu’à leurs 15 ans. Les parents ont indiqué aux chercheurs le nombre d’heures hebdomadaires passées à l’extérieur par leurs enfants entre 8 et 9 ans, une période importante puisque c’est l’âge où se déclare généralement la myopie. À leurs 11 ans, les enfants ont également porté un accéléromètre pendant une semaine afin de mesurer leur activité physique.
Selon les résultats de cette observation, publiée dans la revue Investigative Ophthalmology & Visual Science1, les enfants qui ont le plus joué dehors (trois heures par jour au moins en été, une heure ou plus en hiver) étaient moins nombreux à être myopes à 15 ans que ceux ayant passé plus de temps à l’intérieur, et ce indépendamment de leur degré d’activité physique pendant ces temps de jeu en dehors de la maison.
Les chercheurs expliquent que la lumière du jour serait à l’origine de cet effet protecteur grâce à la stimulation de la production de dopamine au niveau de la rétine, nécessaire au bon développement de la vision chez les enfants. Ces résultats confirment d’ailleurs ceux de précédentes recherches, l’une d’elles ayant même établi un risque de myopie minoré de 2% pour chaque heure de jeu en plein air par semaine.
Inciter les plus jeunes à passer du temps à l’extérieur serait donc un moyen simple pour prévenir la myopie dès l’enfance. Toutefois, d’autres facteurs peuvent intervenir et interagir entre eux dans le développement de ce trouble visuel. La multiplication des écrans (les tablettes et les smartphones sont les derniers en date) et une éducation incitant les enfants à rester à la maison pour faire leurs devoirs ont été identifiées comme facteurs de l’épidémie de myopie qui sévit en Asie. À titre d’exemple, neuf Singapouriens sur dix sont myopes à la sortie du lycée – un taux neuf fois plus élevé que chez les jeunes Australiens. En France, 25 à 30% des jeunes de 16 à 24 ans et 40% de la population totale sont myope.
Outre les conditions environnementales, il y a bien évidemment le rôle de la génétique, en effet, la myopie touche plus les enfants dont les parents sont aussi atteints.




L’intensité lumineuse influence nos performances cognitives et notre état d’éveil


Nos performances cognitives et notre état d’éveil seraient influencés par l’intensité lumineuse, selon une étude suisse. En effet, la lumière aurait des effets positifs qui se prolongeraient jusqu’en début de soirée.


Tout se passe à travers les yeux

Les études conduites à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (Suisse) ont confirmé l’hypothèse que la lumière a des conséquences sur l’état d’éveil. Ils ont en outre démontré que les effets de la lumière se prolongent sur le début de soirée et qu’ils ont un impact sur les mécanismes cognitifs. Des résultats obtenus par le laboratoire d’énergie solaire et physique du bâtiment (LESO), récemment publié dans la revue scientifique spécialisée Behavioral Neuroscience1.
La lumière synchronise notre horloge biologique. Elle est collectée dans l’œil par des cellules photoréceptrices qui utilisent des photos pigment qui diffèrent des cônes et des bâtonnets, que l’on nomme la mélanopsine. Ces nouvelles cellules qui contiennent la mélanopsine, découvertes il y a une dizaine d’années dans la rétine, ne sont pas là pour former une image mais pour percevoir et absorber les photons dans la lumière visible. De plus, elles seraient stimulées par la lumière bleue.

Recréer les conditions de travail d’un bureau

Les chercheurs ont voulu savoir comment notre rythme circadien peut être influencé par la lumière perçue pendant la journée. Pour cela, ils ont recréé les conditions de travail d’un bureau et y ont installé de jeunes participants – au total 29 personnes.
« Pour cette étude, nous avons pris en compte l’intensité de la lumière naturelle et artificielle sans évaluer spécifiquement le spectre de celles-ci,»
explique Mirjam Münch, chronobiologiste, et principale auteure de la publication.

Du jour au crépuscule

Pour synchroniser leur horloge interne, les volontaires ont dû maintenir un rythme de sommeil et d’éveil régulier pendant les sept jours précédant l’étude. Ils portaient au poignet un bracelet muni de capteurs de lumière et d’accéléromètres, afin que les chercheurs puissent contrôler leur rythme.
L’étude proprement dite s’est déroulée sur deux sessions de 8 heures. Les participants ont passé les six premières heures dans une salle d’expérimentation, une première fois bien éclairée, entre 1000 et 2000 lux ce qui équivaut, à peu près, à la lumière naturelle diffusée dans une pièce. A la seconde session, la luminosité était d’une intensité d’environ 170 lux, ce que notre œil perçoit dans une pièce sans fenêtre, éclairée à la lumière artificielle. Pour cette expérience l’intensité lumineuse était mesurée au niveau des yeux. Toutes les demies-heures, les sujets ont dû évaluer leurs ressentis physiques, tels que l’état d’éveil ou la sensation de somnolence.
Enfin, à la fin de chaque session, les participants ont dû effectuer pendant 2 heures supplémentaires des tests de mémoire dans une pièce aussi sombre qu’un crépuscule – à moins de 6 lux. Pendant ces deux dernières heures, les chercheurs ont prélevé de la salive afin de mesurer la concentration de cortisol et de mélatonine. Deux hormones produites de manière circadienne, dans un cycle de 24 heures, par le corps humain.

Cerveau boosté par la lumière

Soumis à une plus grande intensité lumineuse pendant l’après-midi, les volontaires se sont montrés plus alertes, et ce jusqu’en début de soirée. En revanche, lorsqu’ils ont été exposés à une luminosité 10 fois plus faible, ils ont montré de nombreux signes de somnolence et obtenu de moins bons résultats aux tests de mémoire.
Ces résultats ont été observés sans que le taux de mélatonine ou de cortisol n’évolue dans leur salive.
«Grâce à cette étude, nous avons découvert que l’intensité de la lumière a un effet direct sur le sentiment subjectif de somnolence, mais aussi sur la performance cognitive objective et que les bénéfices d’une lumière plus intense pendant la journée se répercutent bien au-delà de l’exposition»,

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Dossier 1/4 - Dr. Judy Wood "Where Did the Towers Go ?" - WTC 11/09 - un ouvrage scientifique - une autre vérité

Le canon de Pachelbel, le son qui soigne