Changer la Démocratie



Le vote des municipales, c'est sans doute l'occasion dans nos villages d'exercer une démocratie locale qui n'est pas encore tout à fait prise en otage par les professionnels de la politique, les carriéristes  ceux ne savent rien faire d'autre, passant de l'ENA après le BAC, jusqu'au poste de Sénateur pour une retraite bien grasse et confortable. 

Nos élus locaux sont souvent en dehors de ces sphères nationales, où à la veille des élections on nous apporte dans la presse les casseroles de l'opposition, et l'on ressort à la TV les bons éléments passe-partout, pour calmer le jeu comme Mme Guigou  chez F.Taddei, sur France 2, venue défendre la position européenne contre l'Invasion russe de la Crimée.
A la question que ferait les américains si le Mexique devenait sous influence Russe ? Pas de réponse mais une pirouette pour réagir sur une autre question, une vrais pro...
A 67 ans, ancienne de l'ENA, ancienne ministre, député et Pdte de la commission des affaires étrangères, cette respectable dame est-elle encore capable d'apporter des idées neuves et surtout des convictions pour changer le monde politique, au lieu de conforter un pouvoir de copinage et d'intérêts de partis et de pouvoirs, par une prose habile et consensuelle, qui malgré tout, pourrait presque imposer le respect. 
Car comme chez tous les êtres humains l'ombre et la lumière se confondent si bien, qu'il est parfois difficile de s'y retrouver.
Pourquoi ne nous dit on jamais la vérité ?

Jacques Sapir économiste reconnu et spécialiste de la Russie, disait que ce grand pays n'était pas encore une démocratie, et que pour les Russes ce n'était pas encore une priorité, la culture russe aime la force, les chefs. Ils sont différents de nous car leur histoire est aussi différente.
La Russie n'a jamais connue la démocratie alors pourquoi voudrions nous les formater à nos systèmes politiques dès maintenant ? 

Poutine bête noire de la France ? 

Pourtant nous avons appris que la guerre au Mali à été aidée par les Russes qui nous ont loués leurs avions gros porteurs, car nous en avons très peu, peut on imaginer de Poutine n'est pas donné son aval ? 
En Inde les Russes vendent des chars d'assauts, avec de l'armement français qui représente 25 % du prix total. Merci Poutine ?

Hubert Védrine vieux routard de la diplomatie, respecté par l'ensemble de la classe politique, déclare sur Canal+ chez Hardisson, que nous devons à Poutine un équilibre inespéré, car la Russie à la sortie de l'URSS, ruinée, aurait pu tomber dans des mains beaucoup plus belliqueuses. Poutine assure la paix et l'équilibre de la Russie, même si du point de vue occidental il passe pour un dictateur. 
Poutine à 70% de popularité et sa cote explose après l'annexion de la Crimée, alors que Hollande sombre sous les 30%. 
Imaginez que la Corse prenne son indépendance et se mettent sous protectorat Russe, l'armée française débarquerait rapidement sur les cotes corses, et Hollande remonterait dans les sondages comme jamais.
H. Védrine confirme que les Russes aiment les hommes forts, que la Russie ne vit pas à l'occidentale et que le monde soviet à ses propres références, liées à la gouvernance par la force. 
Angela Merckel confirme que Poutine vit dans un autre monde, qui n'est pas celui des européens.

Allons plus avant,...




... que sont allés faire en Ukraine nos ministres, Fabius en tête, pendant les évènements de Kiev ? Proposer des aides financières, subventionner l'économie du pays en échange de futurs contrats commerciaux, qui feront aussi la fortune des nouveaux dirigeants, les obligeant ainsi à rentrer dans un système de retour de service, dont le peuple Ukrainien n' aura que des miettes, et qui alimenteront la nouvelle consommation, celle-ci réorganisée par les lobbies industriels européens. 
Pour l'Europe, l'Ukraine qui est riche en matières premières, n'est qu'un futur marché, qu'il ne faut pas laisser à d'autres. 

Regardez la Grèce qui à reçue tant de financements européen, en échange de quoi ? De grosses commandes allemandes et françaises. Les gouvernant Grecs ont triché certes, mais avec la complicité des banques américaines. 
Alors qu'à la tête de l'Europe ce sont les mêmes ex banquiers américains, qui nous dirigent et ont laissés faire, pourquoi ? 
Mieux dépouiller les grecs de leurs réserves colossales de gaz et de pétrole en méditerranée. Et ce sont les compagnies américaines qui ont négociées les droits d'extraction, privant ainsi les grecs du droit d'extraire eux-même leurs matières premières et de pouvoir ainsi redresser les finances du pays, comme la Russie à pu le faire grâce à son gaz et son pétrole, redressant ainsi confortablement leur économie, après le désastre des années 90.

Pourquoi la France veut-elle bouter hors de Syrie le Président Syrien ?
Pour de futurs marchés gaziers au large de la Syrie pas encore exploités, en accord avec les voisins Israëlliens qui ne peuvent utiliser correctement leurs propres gisement en mer, si la Syrie n'est pas muselée. Et si Poutine soutient Bachar c'est aussi pour soutenir la vente du gaz russe, qui sera un jour détrôné par le gaz de la méditerrannée, autant retarder l'échéance...

Quand au peuple syrien que deviendra-t-il ? C'est comme en Lybie, quand on décapite la tête de l'état sans en préparer une légitime succession, on crée la guerre civile, et peu importe tant que l'on ne s'en prends pas aux installations pétrolières protégées par l'armée.

Voila notre démocratie ?

Notre démocratie n'est qu'une démocratie représentative issue de pouvoirs financiers et d'intérêts au service d'une oligarchie industrielle, est-ce cela la démocratie ? 
Non, mais nous ne connaissons rien d'autre de mieux alors on semble s'en satisfaire. 
Pourtant le recours au referendum est un moyen pour le peuple d'exprimer sa voix, et là est bien le problème et c'est la raison pour laquelle en France il n'est pas utilisé. Pire le NON à la constitution européenne à été saboté par le traité de Lisbonne, faisant fi du verdict populaire, c'est scandaleux !

Cependant le taux d'abstention qui devrait être un record dimanche soir, démontrera à quel point les français ne croient plus en rien, et qu'ils comprennent enfin qu'il ne faut jamais faire confiance à la parole d'un candidat. 

Alors que faire d'autre ? 

Agir sur le terrain, chaque jour qui passe, et ne plus laisser faire les escrocs qui nous gouvernent, comme la presse complice devenue le bras armé des partis, qui nous assomme au quotidien par les scandales de ces dernières semaines. Tout cela est tellement bien orchestré afin éviter à la majorité gouvernementale une hécatombe électorale...prévue par les sondages.

Et puis il y a Pierre Rabhi qui n'a jamais exercé aucun pouvoir, en vieux sage aux mains calleuses d'avoir tant gratter la terre, et à la langue douce et poétique des hommes de paix, qui nous propose par l'intermédiaire du mouvement Colibris :

"Faire de la politique en actes". Par cette formule, ilnous encourage à tendre vers une posture citoyenne radicalement différente où chacune de nos actions est un pas de plus vers une société solidaire, sobre, conviviale, en harmonie avec la Nature.

Le vote est un de ces petits pas. Citoyennes, citoyens, mobilisons-nous les dimanches 23 et 30 mars, faisons entendre nos voix !

C.R.

Des exemples pionniers de Démocratie

Plongée dans l’espace et le temps. Des communautés ont su faire de la démocratie un mot fort de sens : primauté de l’intérêt général, participation du plus grand nombre aux décisions, égalité, solidarité, vision à long terme…

Époques, lieux, cultures… avec leurs différences, ces exemples pionniers nous donnent tous un éclairage particulier de ce que pourrait être une démocratie idéale.



La démocratie athénienne

C’est à Athènes, au Ve siècle avant J.-C., qu’est apparu ce régime politique démocratique qu’on dit à l’origine du nôtre. Étymologiquement "le pouvoir au peuple", le terme de démocratie englobe différentes manières de gouverner et différentes institutions. La construction de la démocratie athénienne débuta après une crise politique et sociale, et les cités, en proies à des luttes de classes sociales, virent la nécessité de s’unifier et de réaménager leur espace civique sur la base d’une plus grande égalité entre les citoyens.
>>> Lire la suite

Les cantons suisses : l’exercice de la démocratie directe

Depuis 1848, la Suisse se présente sous le modèle d’État démocratique fédéral. Une Assemblée fédérale représente le peuple suisse et les cantons, et adopte les lois. Les 26 cantons du territoire suisse disposent de leur propre constitution, qui leur permet de jouir d’une autonomie législative et judiciaire.
La Suisse repose sur le modèle d’une démocratie directe permettant au peuple de s’exprimer et de prendre part au processus décisionnel. Pour ce faire, trois moyens existent. Le premier est le référendum obligatoire utilisé lors d’une modification de la constitution ou lors d’un projet d’adhésion à une organisation internationale (exemple du référendum de 1992 sur l’adhésion à l’Union européenne). Afin que le "oui" l’emporte, il faut une double majorité du peuple et une réunion des 26 cantons. Le deuxième type est le référendum facultatif faisant suite à l’adoption d’une loi, les citoyens en désaccord sur ce projet peuvent y avoir recours afin de l’abroger à condition de réunir 50.000 signatures dans les cent jours suivants l’adoption d’une loi. Enfin, l’initiative populaire demeure l’illustration même de la démocratie participative. Elle émane du peuple souhaitant instaurer un référendum afin de modifier la constitution. Pour cela, il est nécessaire de récolter en 18 mois, 100.000 signatures.
À titre d’illustration, en 2012, le peuple a émis le vœu de réduire la proportion de résidences secondaires au sein des communes à 20%. L'initiative visait à lutter contre les constructions anarchiques détruisant le patrimoine naturel des régions de montagne, et faisant grimper les prix de l'immobilier.
Une autre mesure importante a émané du peuple en 2013. L’initiative populaire a porté cette fois-ci sur la demande de "salaires équitables". Le peuple suisse souhaitait en effet qu’au sein des entreprises, l’écart entre les salaires soit inférieur à 12. A contrario de la précédente, cette mesure fut refusée par le peuple suisse.
>>> Voir les référendums précédents
>>> Plus d’informations
>>> "La Suisse, meilleure démocratie d'Europe", sur www.slate.fr
>>> "De l’usage de la démocratie directe en Suisse" sur www.monde-diplomatique.fr

Vandoncourt (25) : l’auto-gestion d’un village français

Depuis 40 ans, Vandoncourt, un village du Doubs (Jura) est marqué par une longue tradition de "coopératives ouvrières". Il promeut l’initiative citoyenne et l’innovation sociale. Ses pratiques de démocratie directe proviennent d’un système communautaire traditionnel de Madagascar. L’objectif est la recherche de consensus. Dans ce système, la participation des habitants est requise pour faire émerger des projets innovants et répondant aux enjeux sociaux et environnementaux. Le maire ne représente pas les habitants car ils sont eux-mêmes en charge de la gestion du village. Ainsi, lors des conseils populaires, les électeurs - ils peuvent être non-résidents, français ou étrangers - peuvent participer au débat et donner leur avis sur un projet, et cela dès l’âge de 15 ans. L’autonomie et l’auto-gestion sont les mots d’ordre de cette démarche citoyenne.
>>> "Vandoncourt, un village auto-géré depuis 1971", sur matricien.org
>>> "Démocratie active : 40 ans de pratique à Vandoncourt", sur www.lecolibri.org

Grigny (69) : une expérience pionnière de budget participatif

Depuis la fin des années 1990, la ville de Grigny s’est investie dans la démocratie participative : conseils de quartier ; participation des habitants aux grands projets de la ville ; co-élaboration de projets urbains, etc.
Depuis 9 ans, plus de 1000 citoyens sont investis dans cette démarche de budget participatif.
Ce sont les Grignerots qui votent ce budget (60% du budget d’investissement de la ville en 2013), chiffré par les services municipaux en partenariat avec un groupe de travail citoyen. Les élus ne prennent pas part au vote.
>>> Exemple du vote du budget 2014, sur le site de la mairie.
>>> "Budgets participatifs, ça marche", sur le site www.democratie-participative.net

Tradition grenobloise des Unions de quartiers

Les premières formes de démocratie participative, "d’intéraction" pour reprendre Pierre Rosanvallon, sont nées à Grenoble dans les années 60-70 avec la création de "groupes d’actions municipales", qui ont évolué en “unions des quartiers”. Ces dernières participent et donnent leurs avis sur le lancement et l’élaboration de grands projets urbains. Ce "volontarisme municipal négocié" fait référence à une longue tradition grenobloise de faire dialoguer à la fois les porteurs de projets, les élus et techniciens et les destinataires du projet. Ces unions de quartiers ont pour objectif de mobiliser l’ensemble des acteurs d’un territoire (élus, citoyens, associations ...) à travers une démarche de concertation tentant de répondre au mieux aux attentes des habitants.
À titre d’illustration, dans le cadre de la concertation du projet de l’éco-quartier de Bonne (2004), des visites de terrain, ainsi que de nombreuses réunions publiques ont été effectuées. Enfin, il a également été élaboré une "Charte de la participation citoyenne" associant les élus, les citoyens, la communauté d’agglomération Grenoble Alpes Métropole. Pour les étrangers, a été créé un Conseil Consultatif des Résidents étrangers Grenoblois. Ce dernier permet aux étrangers de participer au même titre à la vie locale et aux politiques publiques grenobloises. C’est une réflexion collective qui permet ainsi de transmettre aux résidents non français ou nouvellement naturalisés leurs avis, apportés sur un sujet concernant la collectivité, au conseil municipal ou aux commissions municipales.
>>> Plus d’infos

Marinaleda (Espagne) : "une utopie réalisée"

Inspirant de nombreux pays d’Amérique Latine, Marinaleda est devenu le modèle d’une société où règne la solidarité et la convivialité. En effet, grâce à la solidarité de ses 27 000 habitants, ce village situé en Andalousie a échappé à la crise financière. Ensemble, ils ont mis en oeuvre une coopérative agricole assurant leurs besoins primaires (sécurité alimentaire, logement…). Cette réussite repose sur la volonté d’un seul homme : Juan Manuel Sanchez Gordillo. Cet homme charismatique, maire depuis 1979, décide de se mobiliser pour son village en exigeant en 1991 du gouvernement régional l’autorisation pour les villageois d’exploiter 1200 hectares de terre. L’objectif de ce système est de créer des emplois pour tous en adoptant des modes de cultures nécessitant de la main d’oeuvre. Le profit tiré de ces exploitations est réintroduit afin de stimuler la création d’emplois. Depuis une trentaine d’années, les mots d’ordre de la coopérative demeurent la solidarité, la convivialité et la gouvernance démocratique. En effet, chaque travailleur a un droit de parole et participe aux décisions.
>>> Une vidéo pour en savoir plus
>>> "Marinaleda, le petit village espagnol qui ne connaît pas la crise", sur www.lesinrocks.com
>>> "Marinaleda, le Cuba andalou", sur www.liberation.fr

La Fédération des Iroquois

La fédération des Iroquois rassemble les Cinq Nations amérindiennes, (États Unis et Canada) parlant l’Iroquois. Autrefois, cette société présentait les aspects d’une démocratie matrilinéaire : la place des mères était fortement reconnue dans ces sociétés et ces dernières jouaient un rôle essentiel dans la gestion des terres.
Le modèle de société mis en place par ces amérindiens reposait sur une confédération tribale, qui était gérée par des conseils démocratiques. Ils disposaient d’une constitution où le pouvoir ultime de trancher et le pouvoir de veto sur les décisions votées à l’unanimité étaient accordés aux Mères de clans, les femmes, les "citoyennes" les plus influentes de la Confédération. Elles détenaient aussi le pouvoir de nommer de nouveaux chefs ou de les destituer. Le titre de sachem (chef civil) était par défaut transmis par la mère. L’organisation de la société reposait sur la collectivité des terres. Chacun devait contribuer à sa tâche, les hommes étaient en charge de la  chasse et de la pêche et les femmes des activités agricoles. Ces tribus parvenaient à l’autosuffisance alimentaire et étaient autonomes.

>>> Plus d’infos

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Dossier 1/4 - Dr. Judy Wood "Where Did the Towers Go ?" - WTC 11/09 - un ouvrage scientifique - une autre vérité

Le canon de Pachelbel, le son qui soigne