Nouvelle donne : les déçus de EELV quittent les "verts" pour créer "Nouvelle Donne"
Pourquoi ne pas rejoindre le Front de gauche avec qui votre motion appelait à travailler ?
Oui, mais pas seulement. La motion parlait aussi d’un rapprochement avec toutes les composantes de la gauche, ou ce qu’il en reste. Le Front de gauche a fait beaucoup de progrès dans sa conception de l’écologie et dans la prise en compte des contraintes environnementales. Ce sont des gens avec qui, je l’espère, nous pourrons travailler. Mais je me sens beaucoup plus proche des propositions de “Nouvelle donne”, étant donné que j’avais signé depuis un an et demi pour lecollectif Roosevelt 2012. Je vais dans un parti qui donne envie de se battre et qui décide de le faire maintenant, avec des représentants qui ne viennent pas tous de la politique.
Sur le terrain, je vois des gens qui ne vont plus voter parce qu’ils ne se retrouvent plus dans l’offre politique qu’on leur présente. Pour ceux qui ne veulent pas voter FN ou pour les mesures radicales de Jean-Luc Mélenchon, et qui ne se retrouvent ni dans le PS ou l’UMP, qu’y a-t-il ? Rien. D’où l’émergence d’un nouveau parti. Il faut redonner aux gens l’envie d’aller voter, avec un programme réalisable et concret.
Le Front de gauche est trop radical pour vous ?
Oui, c’est un peu “too much”. Je ne serais pas allée chez Europe Écologie-Les Verts si j’avais adhéré aux idées économiques et sociales du Front de gauche ! Globalement, nous sommes d’accord mais ma position est plus balancée que la leur. Je ne suis pas dans le schéma du tout blanc/tout noir. Mais je sais que nous pourrons travailler ensemble.
Pensez-vous que votre décision va en entraîner d’autres ?
C’est déjà le cas. J’entends déjà des militants d’Europe Écologie-Les Verts qui ont envie de signer à “Nouvelle donne”.
Mais d’autres députés ?
Pas à ma connaissance. J’espère que d’autres suivront mais je ne suis pas là pour débaucher à tout prix. C’est un choix personnel. Je veux être raccord avec mes valeurs.
Vous ne craignez pas d’être marginalisée ?
C’est déjà le cas ! J’ai été la seule députée de la majorité à voter contre les retraites, et nous n’étions que trois à nous abstenir sur le budget.
Concrètement, avec qui allez-vous siéger à l’Assemblée ?
Je vais demander au groupe EELV à être apparentée. C’est le bureau du groupe qui décidera. En cas de refus, je verrai.
Vous rejoignez Nouvelle donne. Pour l’instant, c’est surtout un casting médiatique. Vous ne craignez pas que cela soit une initiative marketing éphémère ?
Je me suis posé la question. Mais tout cela va s’organiser ces jours-ci. Un bureau va être créé et voté.
Mais Pierre Larrouturou change souvent de parti politique ! Il en est à son troisième en trois ans (EELV, PS, Nouvelle donne).
Oui, mais il porte toujours les mêmes idées quel que soit l’endroit. Comme elles ne passent pas, il essaie autre chose. Je me suis posé les mêmes questions. Cela m’a taraudé de créer un nouveau parti. Pierre Larrouturou a adopté une démarche excellente : partir d’un collectif, soudé, d’accord sur le fond, pour créer un parti.
Tous les jours, sur le terrain, je sens la violence et le non-respect vis-à-vis des élus. C’est encore pire depuis l’affaire Cahuzac. La loi transparence que nous avons votée n’allait pas assez loin. Nous n’avons pas limité le cumul des mandats dans le temps, nous n’avons pas créé de statut de l’élu… Quand on s’arrête là, on ne rassure pas les citoyens. Il faut un réel renouvellement de la vie politique.
“Nouvelle donne” sera là pour dire aux gens que nous avons compris l’urgence, que nous voulons faire quelque chose et que nous ne nous retrouvons pas dans l’offre politique actuelle. Avec des propositions précises et réalisables. Il faut se dépêcher d’offrir quelque chose qui présente de l’espoir. L’espoir, je ne le voyais plus dans ma famille politique.
Oui, mais pas seulement. La motion parlait aussi d’un rapprochement avec toutes les composantes de la gauche, ou ce qu’il en reste. Le Front de gauche a fait beaucoup de progrès dans sa conception de l’écologie et dans la prise en compte des contraintes environnementales. Ce sont des gens avec qui, je l’espère, nous pourrons travailler. Mais je me sens beaucoup plus proche des propositions de “Nouvelle donne”, étant donné que j’avais signé depuis un an et demi pour lecollectif Roosevelt 2012. Je vais dans un parti qui donne envie de se battre et qui décide de le faire maintenant, avec des représentants qui ne viennent pas tous de la politique.
Sur le terrain, je vois des gens qui ne vont plus voter parce qu’ils ne se retrouvent plus dans l’offre politique qu’on leur présente. Pour ceux qui ne veulent pas voter FN ou pour les mesures radicales de Jean-Luc Mélenchon, et qui ne se retrouvent ni dans le PS ou l’UMP, qu’y a-t-il ? Rien. D’où l’émergence d’un nouveau parti. Il faut redonner aux gens l’envie d’aller voter, avec un programme réalisable et concret.
Le Front de gauche est trop radical pour vous ?
Oui, c’est un peu “too much”. Je ne serais pas allée chez Europe Écologie-Les Verts si j’avais adhéré aux idées économiques et sociales du Front de gauche ! Globalement, nous sommes d’accord mais ma position est plus balancée que la leur. Je ne suis pas dans le schéma du tout blanc/tout noir. Mais je sais que nous pourrons travailler ensemble.
Pensez-vous que votre décision va en entraîner d’autres ?
C’est déjà le cas. J’entends déjà des militants d’Europe Écologie-Les Verts qui ont envie de signer à “Nouvelle donne”.
Mais d’autres députés ?
Pas à ma connaissance. J’espère que d’autres suivront mais je ne suis pas là pour débaucher à tout prix. C’est un choix personnel. Je veux être raccord avec mes valeurs.
Vous ne craignez pas d’être marginalisée ?
C’est déjà le cas ! J’ai été la seule députée de la majorité à voter contre les retraites, et nous n’étions que trois à nous abstenir sur le budget.
Concrètement, avec qui allez-vous siéger à l’Assemblée ?
Je vais demander au groupe EELV à être apparentée. C’est le bureau du groupe qui décidera. En cas de refus, je verrai.
Vous rejoignez Nouvelle donne. Pour l’instant, c’est surtout un casting médiatique. Vous ne craignez pas que cela soit une initiative marketing éphémère ?
Je me suis posé la question. Mais tout cela va s’organiser ces jours-ci. Un bureau va être créé et voté.
Mais Pierre Larrouturou change souvent de parti politique ! Il en est à son troisième en trois ans (EELV, PS, Nouvelle donne).
Oui, mais il porte toujours les mêmes idées quel que soit l’endroit. Comme elles ne passent pas, il essaie autre chose. Je me suis posé les mêmes questions. Cela m’a taraudé de créer un nouveau parti. Pierre Larrouturou a adopté une démarche excellente : partir d’un collectif, soudé, d’accord sur le fond, pour créer un parti.
Tous les jours, sur le terrain, je sens la violence et le non-respect vis-à-vis des élus. C’est encore pire depuis l’affaire Cahuzac. La loi transparence que nous avons votée n’allait pas assez loin. Nous n’avons pas limité le cumul des mandats dans le temps, nous n’avons pas créé de statut de l’élu… Quand on s’arrête là, on ne rassure pas les citoyens. Il faut un réel renouvellement de la vie politique.
“Nouvelle donne” sera là pour dire aux gens que nous avons compris l’urgence, que nous voulons faire quelque chose et que nous ne nous retrouvons pas dans l’offre politique actuelle. Avec des propositions précises et réalisables. Il faut se dépêcher d’offrir quelque chose qui présente de l’espoir. L’espoir, je ne le voyais plus dans ma famille politique.
Commentaires